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Partout en Belgique, les amphibiens accomplissent leur migration: celle-ci vire au massacre sur la rue Longwez à Ham-sur-Sambre

Dès que les températures remontent, au sortir de l'hiver, les batraciens qui ont hiberné sous terre pendant les mois froids, se réveillent car leur température corporelle remonte. En effet, au contraire des mammifères que nous sommes, ces animaux aux origines plus anciennes ne maintiennent pas une température constante comme nous et nos 36,5°C. Surgissant tels des morts-vivants, encore un peu engourdis, ils rejoignent les mares et étangs où ils sont nés afin de se reproduire et pondre leurs oeufs qui écloront et donneront les têtards qui enchantent les enfants.

Mais dans leur migration, les grenouilles et autre crapauds doivent souvent traverser des routes où ils finissent souvent écrasés par les pneus d'une voiture. Sur certaines chaussées, c'est un vrai massacre qui émeut tous les amis des animaux. L'un d'eux nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Dans le village de Ham-sur-Sambre, la rue de Longwez est l'un de ces passages mortels. "Comme chaque année, ce sont des centaines de grenouilles, crapauds, tritons et salamandres qui traversent la rue du Longwez à Ham-sur-Sambre et se font écraser à cet endroit", déplore cette personne.

Elle nous a écrit avoir interpellé la commune de Jemeppe-sur-Sambre sur le problème afin de "signaler cette migration, prévoir une solution adéquate". Nous avons joint la commune. La responsable communication nous a indiqué qu'un message de sensibilisation à l'adresse de la population devait être publié sur leur site internet. Dans d'autres localités, un ou des panneaux informant du passage des batraciens sont plantés pendant quelques semaines en bordure de route.

En parallèle, des individus motivés, souvent liés à des associations de protection de la nature, érigent sur les accotements des petites barrières qui empêchent les animaux d'aller plus loin. Les bénévoles recueillent alors les grenouilles et vont les mettre de l'autre côté de la route afin qu'elles poursuivent leur chemin vers les plans d'eaux où elles frayeront. Ce type d'installations, rudimentaires mais assez efficaces, n'existent pas à la rue Longwez, raison pour laquelle l'alerteur lance un appel: "Faite passer le message à vos connaissances pour éviter de passer dans cette rue la nuit car la commune n'a toujours rien prévu", demande-t-il. 

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