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France: Sarkozy placé en garde à vue pour des soupçons de financement libyen

(Belga) L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête sur un possible financement de sa campagne électorale victorieuse de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.

A minuit (23H00 GMT), dans la nuit de mardi à mercredi, un journaliste de l'AFP a aperçu la voiture de l'ex-chef de l'Etat sortant du parking des locaux de police, sans que l'on sache toutefois si M. Sarkozy se trouvait parmi les passagers. Cette première audition de l'ancien chef de l'Etat (2007-2012) dans ce dossier tentaculaire, sur lequel les juges enquêtent depuis cinq ans, avait démarré mardi à 08H00 (07H00 GMT) dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, près de Paris. A l'issue de cette garde à vue, susceptible de durer jusqu'à 48 heures, Nicolas Sarkozy peut être remis en liberté, présenté à un juge en vue d'une éventuelle mise en examen ou convoqué ultérieurement. Les juges s'intéressent à des flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. D'anciens dignitaires de Tripoli et un intermédiaire franco-libanais, Ziad Takkiedine, ont évoqué la thèse de versements au profit de la campagne de Nicolas Sarkozy. D'autres responsables libyens ont démenti. L'ancien chef de l'État rejette ces accusations. Très proche de lui, le député européen Brice Hortefeux, qui fut ministre de l'Intérieur durant son quinquennat, entendu en audition libre, a pour sa part quitté les locaux de l'OCLCIFF peu avant 23H30 (22H30 GMT) à l'arrière d'une berline noire aux vitres teintées, a constaté un journaliste de l'AFP. Dans la foulée, il s'est exprimé sur Twitter: "Témoignant lors d'une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d'erreurs et de mensonges". Contacté par l'AFP, son avocat Jean-Yves Dupeux a confirmé la fin de son audition sans plus de détails. Les conseils de Nicolas Sarkozy n'ont pas donné suite. Cette nouvelle étape marque un "retour aux affaires"... judiciaires de Nicolas Sarkozy, titre mercredi le quotidien de gauche Libération tandis que le journal populaire Le Parisien évoque le "cadeau posthume de Kadhafi". (Belga)

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