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Pauline, une Liégeoise de 16 ans, a à nouveau tenté de se suicider: "Y'a personne qui t'aime, on te harcèle depuis trois ans et on va continuer"

Pauline a choisi de "raconter" son histoire dans le RTLINFO 19h ce dimanche. Depuis 3 ans, cette Liégeoise de 16 ans se dit harcelée, principalement sur les réseaux sociaux. Une fille de son école l'aurait même poussée à commettre une tentative de suicide. Un témoignage interpellant, tout comme celui de sa mère, qui illustre une fois de plus les dangers du harcèlement, face auquel les victimes se sentent souvent abandonnées.

Témoignage poignant dans le RTL info 19h. Dimanche dernier, Pauline a utilisé une lame de rasoir pour, dit-elle, mettre fin ses jours. Elle nous montre les cicatrices sur l’avant-bras.

"Je n'en peux plus parce que ça fait trois ans que ça dure, et que j’aimerais bien que ça s’arrête".   

Trois ans de harcèlement et déjà plusieurs tentatives de suicide. Ce n’est pas la première fois que la jeune fille de 16 ans reçoit des insultes sur les réseaux sociaux, mais celles de la semaine dernière la laissent sans voix.

"Suicide-toi, tu es juste la pire erreur de tes parents, y’a personne qui t’aime, on te harcèle depuis trois ans et on va continuer"…

En découvrant ce message la mère de Pauline se rend au commissariat. "J'ai été porté plainte, la police m’a dit : 'vous croyez que le parquet  va faire quelque chose ?' Je trouve que le policier n’a pas pris ce témoignage au sérieux".  

Il y a trois ans, Pauline refuse de chahuter la classe…

Tout commence il y a plus de trois ans, Pauline est prise à partie par certaines camarades qui lui demandent de participer au chahut en classe. Pauline refuse.

"Elles ont commencé à me pousser, à m’insulter, puis ça a continué, elles m’ont frappée, puis elles ont continué à me harceler. Dès que j’arrivais devant l’école, ça commençait comme ça".

La jeune fille parvient à dissimuler son malaise à sa famille pendant deux ans. "Envers nous elle était souriante, je lui demandais si ça se passait bien à l’école, elle me disait que oui, qu’il y’avait pas de problèmes. Du coup on ne s’est pas trop tracassé, ses points d’école étaient toujours bons".

L'école ne réagit pas plus que la police

La mère de Pauline s’aperçoit de la détresse de sa fille après un coup de fil anonyme. Elle décide alors d’en parler au personnel enseignant. "Là on me répond 'Ce n'est pas de notre ressource'. Je leur réponds que c’est quand même dans leur école que ça arrive, qui est responsable alors ? On m’a répondu 'Ce n'est pas de notre ressort, s'il y a des messages sur les réseaux sociaux, c’est pas notre problème'".

Le témoignage de Pauline et de sa maman révèle les difficultés de se faire entendre auprès des institutions. On estime qu’un adolescent sur trois serait victime de harcèlement, un phénomène qui aujourd’hui encore semble échapper au contrôle des adultes.

Il existe un service d’écoute anonyme contre le cyber harcèlement (entre autre) destiné aux enfants: le numéro 103.

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