Accueil Actu

La grève se poursuit chez Lidl: 105 magasins fermés jeudi, une rencontre entre direction et syndicats est prévue ce vendredi

La grève est maintenue par les travailleurs de Lidl. 85 magasins fermés mercredi, 105 ce jeudi: le bras-de-fer s'intensifie.

Le mouvement de grogne se poursuit chez Lidl. 105 magasins fermés en Belgique, c'est le dernier chiffre confirmé par les syndicats et la direction. Mercredi, pas moins de 85 magasins sur les 300 que compte la chaîne de supermarchés en Belgique avaient gardé leurs portes closes. La méthode est plutôt radicale, il faut préciser, surtout en région liégeoise.

Depuis 6h30, en effet, un groupe de travailleurs fait le tour des différentes implantations de la région et se place devant les portes. Ils bloquent l'entrée et expliquent aux clients que le magasin ne les accueillera plus aujourd'hui.

Ensuite, ils rentrent dans le magasin et expliquent la situation à leurs collègues. S'ils le désirent, les employés peuvent continuer à travailler mais ce serait dans un magasin vide car aucun client n'entrera.

Bureau de conciliation ce vendredi

"On n'est pas contre les conciliations, mais ici, c'est du foutage de gueule… Parce que les magasins ferment en très grand nombre, ils veulent une conciliation. Alors que quand il y avait trois magasins fermés, ce qui était déjà une alerte malgré tout, ils n'avaient pas envie de trouver des solutions. Je ne suis d'ailleurs pas persuadée, malgré leur demande de conciliation, qu'ils aient envie de trouver des solutions. Et moi, faire un simulacre de conciliation, ça ne sert à rien", a expliqué Myriam Delmée, la vice-présidente du syndicat socialiste Setca, à Bel ce jeudi après-midi. La montée en gamme de Lidl, marquée par une rénovation de ses magasins et de nouveaux assortiments ces derniers mois, s'est accompagnée "d'une recherche de productivité sans cesse accrue" qui "épuise des équipes arrivées à la limite de ce qu'elles peuvent supporter", selon le Setca.

La direction de l'enseigne Lidl a introduit une demande auprès du bureau de conciliation de la commission paritaire. Ce jeudi en début de soirée, nous avons appris que la réunion aura lieu vendredi à 14h00. "Nous irons écouter ce que la direction a à proposer, en espérant qu'elle ait entendu et compris le signal fort adressé par le personnel", a indiqué jeudi Romuald Geury, de la CNE, à l'agence Belga.

Le fait que le front commun accepte de participer à ce bureau de conciliation, ce qui n'avait pas été le cas après une première proposition mercredi, ne signifie pas pour autant la fin des actions, souligne le syndicaliste. "Le mouvement sera difficile à arrêter", ajoute-t-il. "Nous allons écouter la direction. Notre position est claire. Nous avons une proposition légitime, raisonnable et directement applicable", insiste M. Geury.

À lire aussi

Sélectionné pour vous