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Piratage, virus, destruction d'installations: comment les cyberterroristes menacent-ils les Etats?

Le cyberterrorisme peut prendre différents visages. On est bien au-delà de la propagande et du recrutement de jihadistes via internet.

Quand on parle de cyberterrorisme, il s'agit d'actes qui visent soit à déstabiliser des sociétés. Demandes de rançon pour débloquer des ordinateurs infectés par un virus, l'ingérence de certains Etats ou groupes dans les élections, destructions d'installations... S'il y a quelques années, cela semblait n'être que de la fiction, aujourd'hui, cela devient une réalité.


Pas les moyens de tuer des civils au départ d'un simple ordinateur

Alors que les Etats-Unis viennent d'annoncer leur sortie du protocole nucléaire iranien, on se souviendra qu'en 2010, un virus baptisé Stuxnet (attribué aux USA et à Israël) avait ralenti l'enrichissement de l'uranium. Depuis d'autres prises de contrôle à distance ont été possibles. Les cyberterroristes n'ont pour l'instant tué personne directement.

Selon les observateurs, un groupe comme Daech n'a pu utiliser l'informatique que pour recruter et faire de la propagande. Pour l'instant, ces groupes n'ont pas les moyens de tuer des civils au départ d'un simple ordinateur, comme l'explique Alexandre Defay, géopoliticien, professeur à l'Ecole normale supérieur à Paris, au micro d'Antoine Schuurwegen pour Bel RTL.


L'Iran, la Corée du Nord ou la Russie connus pour abriter des cyberterroristes

"Il y a eu quelques informaticiens de très haut vol mais ce sont des exceptions. Apparemment dans les groupes terroristes, tels que nous les connaissons et tels que nous le redoutons, le nombre de spécialistes, leurs capacités techniques mais aussi les moyens financiers que ça suppose ne sont pas réunis", indique-t-il. 

Certains pays comme l'Iran, la Corée du Nord ou la Russie sont connus des spécialistes pour abriter des cyberterroristes. La Russie est d'ailleurs soupçonnée d'avoir influencé plusieurs scrutins ces derniers mois. 

"Les règles et les lois sont différentes. Il n'y a pas d'investigations et les peines de prison qui peuvent être infligées aux hackers", affirme Olivier Bertrand, expert en cybersécurité.


Un budget estimé à 3.000 milliards de dollars

En Belgique, le Premier ministre sera interrogé à la Chambre dans les jours qui viennent sur les mesures mises en oeuvre par le pays pour éviter toute ingérence lors des prochains scrutins qui attendent notre pays.

Le budget de la cybersécurité est estimé à 3.000 milliards de dollars.

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