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La 47e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles prononcera jeudi après-midi son jugement dans l'affaire du vol de diamants à Brussels Airport. Seize hommes et trois femmes sont prévenus pour avoir joué un ou plusieurs rôles dans ce vol commis au cours d'un braquage armé sur le tarmac de l'aéroport, mais aussi dans l'incendie des véhicules ayant servi aux faits ou encore dans le recel des diamants. Le 18 février 2013, un impressionnant braquage avait été commis à l'aéroport national Brussels Airport à Zaventem par huit individus armés et masqués. Ils avaient pénétré sur le tarmac et s'étaient approchés d'un avion de la compagnie aérienne Swiss qui transportait un chargement de diamants, convoyé par la société Brink's.
Un "naufrage judiciaire" selon la défense
Les braqueurs s'étaient emparés de 121 colis contenant diamants, lingots d'or et pierres précieuses d'une valeur totale de 37,9 millions d'euros. Seule une partie du butin avait été retrouvée. Des diamants pour un montant d'environ 5 millions d'euros avaient été découverts dans la cave de la villa du dénommé Pascal Pont, à Champel en Suisse. L'un de ses proches amis, le prévenu Marc Bertoldi, avait avoué qu'il avait reçu ces diamants par un contact mais avait contesté être l'un des auteurs du braquage de Brussels Airport. Devant le tribunal, la procureure a requis des peines de 8 ans de prison à l'encontre de ceux qu'elle considère comme les auteurs du braquage. Elle a requis aussi des peines de 1 à 5 ans de prison à l'encontre d'autres prévenus, avec sursis éventuel pour certains, dont elle estime qu'ils ont soit apporté une aide essentielle aux braqueurs soit recelé les diamants volés. Elle a par ailleurs requis la suspension du prononcé de la condamnation à l'égard d'une prévenue qui a, selon elle, joué un rôle minime et n'a aucun antécédent judiciaire. Du côté de la défense, les prévenus ont tous plaidé l'acquittement à titre principal, estimant les preuves insuffisantes. L'un des avocats de deux prévenus n'a pas hésité à qualifier le dossier de "véritable naufrage" judiciaire. Selon les conseils des prévenus, si des liens ont pu être établis entre ceux-ci, rien ne permet néanmoins de prouver qu'ils ont ensemble commis le braquage ou aidé à le commettre. Quant à la localisation de certains prévenus à proximité du lieu des faits, peu avant ceux-ci, les avocats ont avancé différentes explications qui peut la justifier.