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Pour le RTLinfo19H, notre journaliste, Nicolas Lowyck, est parti à la rencontre des experts, les "vrais", de la police fédérale de Bruxelles.
"On n'a pas de belles voitures et on ne descend pas en tailleur sur les lieux et on n'est pas sur des scènes de crime hyper propres. Ce n'est pas vraiment comme à la télé", confie Virginie Philippe, une laborantine de la police fédérale.
Ces experts, ceux qui font parler les indices, comme à Maelbeek et à Zaventem, le 22 mars 2016. "On était vraiment arrivés au début et j'ai eu l'impression d'arriver sur une zone de guerre", raconte la laborantine Stéphanie Van Den Bril.
"Cela va rendre les choses insupportables"
Au total, 8.000 dossiers sont traités par an, de jour comme de nuit. Une disponibilité 24h/24 est nécessaire et la réforme du système de garde leur impose de nouveaux sacrifices: chaque soir, ils sont sept. Dès le 1er septembre, ils seront 13 et cela sans renfort d’effectifs.
Plus de gardes, plus souvent. De quoi sortir du labo. "Cela mène à des situations où les personnes sont de plus en plus malades, font un burn-out ou se découragent", explique la laborantin Fabrice Vandermesse.
"Pour la vie familiale, les horaires actuels sont déjà difficiles. Rendre cela encore plus difficile, va rendre les choses insupportables", ajoute, Antoine Jacqmot, un autre laborantin.
Tout cela dans un contexte délétère. La hiérarchie menacerait les laborantins de sanctions à la suite de cette grève. En réponse, plusieurs inspecteurs menacent de démissionner dans les mois qui viennent.