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Charles Michel à propos des enquêtes sur la mort de la petite Mawda: "Elles seront parfaitement indépendantes"

Les enquêtes menées pour faire la lumière sur les circonstances de la mort jeudi de la petite Kurde Mawda seront "parfaitement indépendantes", a assuré dimanche le Premier ministre Charles Michel sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche sur RTL-TVi.


"Je refuse toute forme d'instrumentalisation"

Ce décès survenu lors de l'interception d'une camionnette transportant des migrants a suscité une vive polémique politique. "J'appelle chacun, dans l'opposition et dans la majorité, à faire preuve de respect. Je refuse toute forme d'instrumentalisation", a souligné M. Michel. Depuis deux jours, les écologistes sont la cible des critiques de militants, mandataires ou proches du MR en raison des déclarations de leur co-présidente Zakia Khattabi qui a mis en cause la responsabilité du gouvernement dans cet incident, alors que les conclusions d'une enquête du comité P sont toujours attendues. "Populisme de gauche", "attaques indignes", a lancé le délégué général du centre d'étude des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, aux Verts, tandis que ceux-ci par la voix du député Benoît Hellings évoquaient "une logique toujours plus répressive" à l'égard des migrants.


"Le ministre ne démissionne pas à chaque fois qu'il y a un problème avec la police"

Le MR réfute les comparaisons avec l'affaire Semira Adamu, une ressortissante nigériane décédée en 1998 lors de son rapatriement effectué par la police belge. La jeune femme avait étouffé à cause de la technique dite du "coussin" utilisée par les policiers. Estimant sa responsabilité politique engagée, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Louis Tobback, avait démissionné. Dans ce cas de la petite Mawda, il ne peut être question d'une démission, selon M. Bouchez. "Il y a deux possibilités. Soit le policier a respecté les procédures et c'est un dramatique accident, et le ministre n'a pas à assumer. Soit le policier n'a pas respecté les procédures et le ministre ne doit pas assumer non plus car ce n'est pas une circulaire ou une pratique policière qu'il aurait couverte. Le ministre ne démissionne pas à chaque fois qu'il y a un problème avec la police", a-t-il souligné.


"Le collègue (dont la balle a atteint la fillette, ndlr) est effondré"

Les syndicats de policiers appellent aussi à la retenue. A entendre le vice-président de la CSC-Services publics, Stéphane Deldicque, l'accident a traumatisé les agents concernés. "Le collègue (dont la balle a atteint la fillette, ndlr) est effondré. Le corps (de police) tout entier est effondré", a-t-il souligné.

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