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Une nouvelle route pour relier l’E411 et les cliniques de Mont-Godinne: elle pourrait menacer l’une des grottes les plus connues de Wallonie

En province de Namur, c'est l'inquiétude pour un comité de riverains de la région de Maillen (Assesse). Les autorités étudient la création d'une route qui doit relier l'E411 aux cliniques de Mont-Godinne. Les riverains craignent qu'elle soit construite au dépend de leur tranquillité mais aussi du patrimoine géologique de la région. Sébastien Prophète, Christophe Clément & Gislain Federspiel se sont rendus sur place pour le RTL Info 13H.

Maurice Goethals s’oppose à ce projet de nouvelle liaison routière qui empruntera certaines voiries existantes. Il redoute d’importantes nuisances: "Ce n’est pas une crainte. C’est pratiquement une certitude parce qu’il y aura un effet d’aspiration pour cette route", explique le membre d’un comité de quartier.


Inquiétude pour un site géologique important

Il s’agit de relier l’autoroute E411 aux cliniques de Mont-Godinne avec une route facile d’accès pour les ambulances, les visiteurs et fournisseurs. Certains tracés étudiés par la Région wallonne prévoient la construction de nouveaux tronçons.

"Il y a une route existante et qui est une assiette communale mais qui va être élargie à 11 mètres évidemment, donc elle va couper plusieurs terres agricoles", déplore Maurice.

Le comité de riverain s’inquiète de l’impact sur le paysage et pour la survie d’un site géologique important. La route pourrait passer au-dessus du trou d’Haquin, plusieurs kilomètres de galeries souterraines, une grotte prisée par les spéléologues. "Je ne peux pas imaginer qu’on fasse une route au-dessus, sans bétonner à l’intérieur et donc détruire des morceaux de la grotte. C’est quand même la 10ème grotte la plus longue de Belgique en importance, ça fait partie de notre patrimoine. Alors, est-ce que la route vaut la peine? C’est une question à se poser", souligne Jean-Marc Mattlet, l’administrateur de l’Union belge de spéléologie.


"Rien n'a encore été décidé"

Le Service public de Wallonie, par la voix de sa porte-parole Laurence Zanchetta, se veut rassurant: "Pour le moment, on a une dizaine de tracés qui sont toujours à l’étude. Rien n’a encore été décidé et on prend en compte toutes les remarques".

Une fois le tracé menant à l’hôpital déterminé, les travaux de construction de la route pourraient débuter l’an prochain.

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