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Salah Abdeslam n’a brisé le silence qu’une seule fois pour disculper l’un de ses convoyeurs: celui-ci a été remis en liberté

Un des convoyeurs belges de Salah Abdeslam au lendemain des attentats parisiens du 13 novembre 2015 a été remis en liberté lundi et placé sous contrôle judiciaire en Belgique, ont indiqué mardi à l'AFP le parquet fédéral belge et le parquet de Paris.

Ali Oulkadi, qui était incarcéré en France, avait brièvement pris en charge Salah Abdeslam au retour de ce dernier à Bruxelles le 14 novembre, au lendemain des attentats qui avaient fait 130 morts.

Mais ses avocats plaidaient son innocence et lors d'une confrontation en mars avec Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre, ce dernier l'avait mis hors de cause.

"Salah Abdeslam est venu à des confrontations. Il a refusé de parler parce que c’est sa position de départ. Mais pour monsieur Oulkadi, il a fait une exception. Il a dit: ‘il est totalement innocent, il n’a rien à voir dans tout ça’et il l’a disculpé", a confié Didier De Quevy, l’avocat d’Ali Oulkadi, à Dominique Demoulin.


Interdiction de quitter la Belgique

Oulkadi a été autorisé par la justice française à regagner la capitale belge où il résidait avant son arrestation fin 2015. 

Dans le cadre de son contrôle judiciaire, il a "interdiction de quitter la Belgique, interdiction de s'absenter de son domicile entre certaines heures, interdiction de fréquenter certains lieux et obligation de pointer à la police de son lieu de domicile", a précisé le parquet de Paris à l'AFP.

Il doit aussi "justifier d'une activité" et ne peut "entrer en contact avec un certain nombre d'individus" ni "détenir une arme", a-t-on ajouté de même source.


Une demande de remise en liberté entérinée par la justice française

Après la confrontation début mars au cours de laquelle Oulkadi avait été "innocenté" par Abdeslam, d'après ses défenseurs, son avocate française Me Marie Dosé avait annoncé le dépôt "dans les meilleurs délais" d'une demande de remise en liberté.

Celle-ci a donc été entérinée par la justice française après que le parquet fédéral belge eut "établi les conditions" du contrôle judiciaire à Bruxelles, ont expliqué mardi le parquet fédéral et l'avocat belge d'Oulkadi, Me Didier De Quévy.

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