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Un an après l'attentat raté gare centrale, les navetteurs se sentent-ils en sécurité? "J'essaie de ne pas y penser, il faut continuer à vivre"

Il y a un an, jour pour jour, la gare centrale de Bruxelles était le théâtre d’un attentat manqué. Le terroriste avait mal confectionné sa bombe et s'était fait abattre par des militaires. Aujourd'hui, comment la sécurité a-t-elle évolué dans les grandes gares du pays?

Un an après l'attentat manqué, nos reporters se sont rendus à la gare centrale. Comme tous les jours, 60.000 navetteurs passent ici. "Il y a quand même toujours beaucoup de militaires et je trouve ça bien", estime un navetteur au micro de nos reporters Arnaud Gabriel et Guillaume Wils. "Moi je me sens en sécurité, il n’y a pas de souci", ajoute une passante. 'Franchement je ne ressens aucune insécurité, tout le monde peut être rassuré en Belgique", précise une autre.


Difficile d'oublier complètement

Si le sentiment de sécurité domine, il est néanmoins difficile d’oublier. "On a toujours une petite pensée effectivement, on est vigilant, on regarde à gauche et à droite s’il y a des gardiens, des agents de police,…", témoigne un Bruxellois inquiet. "Moi je n’y pense plus, j’essaie de pas y penser. Il faut continuer à vivre et rester positif de manière à vivre heureux", déclare une passante un peu plus optimiste. "Je regarde qui est avec moi et si je fais confiance aux gens. Des fois je me déplace parce que je ne me sens pas à l’aise", confie un dernier témoin.


Sécurité revue à la hausse

Une vidéo amateur montre l’intérieur de la gare, au moment même de l’explosion. Ce soir-là, la panique envahit le centre de la capitale. Le déploiement policier et militaire est impressionnant. "A un moment donné, il a crié Allah Akbar puis il a fait exploser le trolley qu’il avait à côté de lui, détaillait alors Nicolas, agent SNCB présent sur les lieux. De là, moi je suis redescendu en donnant l’alerte d’évacuation à mes collègues".


2000 caméras de plus que l'an dernier

Depuis ce soir-là, la sécurité a été revue à la hausse dans toutes les gares et les trains du pays. Des dispositifs qui sont parfois visibles, comme les caméras. Il y en a aujourd'hui 10.000, soit 2.000 de plus par rapport à l’an dernier. Les agents Sécurail sont eux aussi beaucoup plus nombreux. De 500, ils sont aujourd’hui 670 à patrouiller.

En un an, la culture de la sécurité a définitivement changé.

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