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Des enfants séparés de leurs parents aux USA: en direct à la télévision, une journaliste fond en larmes (vidéo)

Ces images font le tour du monde entier depuis quelques jours. Aux Etats-Unis, des centres de rétention pour enfants fleurissent. Plus de 2.300 jeunes migrants ont été séparés en cinq semaines de leurs parents accusés d'avoir franchi illégalement la frontière aux Etats-Unis, selon des chiffres actualisés lundi par l'administration Trump qui montrent une accélération de cette pratique. 

Émue par cette actualité, une journaliste américaine n'a pu contenir ses larmes. Alors qu'elle s'apprêtait à lancer un reportage sur ces centres de rétention, Rachel Maddow, présentatrice de la chaîne MSNBC, a été submergée par l'émotion.

"C'est invraisemblable. Les responsables de l'administration de Trump ont envoyé des bébés et d'autres enfants... dans au moins 3 centres pour personnes en bas âge dans le sud du Texas", a commencé la présentatrice.


"Je crois qu'il va falloir que je passe le relais"

Incapable de continuer, elle a fini par lancer : "Je crois qu'il va falloir que je passe le relais". Après son intervention très remarquée, Rachel Maddow s'est exprimée sur les réseaux sociaux. "Je suis désolée. C'est mon travail de pouvoir parler pendant que je passe à la télévision. Ce que j'essayais de faire - quand je n'ai pas soudainement pas pu dire ou faire quoi que ce soit - était de lire cette dépêche", écrit-elle. 

"Les avocats et les fournisseurs médicaux qui ont visité ces centres pour personnes en bas âge décrivent des salles de jeux d'enfants en pleurs", indique-t-elle. 

Lors de l'annonce de la victoire de Donald Trump, Rachel Maddow avait clairement affiché sa déception. "Au fait, vous êtes bien réveillés. Vous n'êtes pas en train de faire un très très mauvais rêve. Vous n'êtes pas morts ou en enfer non plus. C'est votre vie désormais, c'est notre élection... C'est nous. C'est notre pays, c'est réel", avait-elle indiqué. 

Entre le 5 mai et le 9 juin, 2.342 mineurs ont été séparés de leurs proches adultes, a indiqué le ministère de la Sécurité intérieure, soit une moyenne de plus de 66 par jour.

Ces données démontrent une accélération du rythme des séparations des mineurs, parfois très jeunes, depuis que le ministre de la Justice, Jeff Sessions, a annoncé haut et fort cette politique de tolérance zéro à la frontière avec le Mexique le 7 mai.


Une politique "inadmissible" et "cruelle" dénoncée par l'ONU

Donald Trump a encore revendiqué cette pratique lundi, affirmant qu'il ne laisserait pas les Etats-Unis devenir "un camp pour migrants" et blâmant les démocrates qu'il accuse de bloquer une réforme sur l'immigration. 

Au nom de la "tolérance zéro" face à l'immigration clandestine, l'administration Trump a décidé d'incarcérer systématiquement les sans-papiers, qu'ils soient accompagnés d'enfants ou non. Ces derniers ne pouvant pas être détenus avec eux, ils sont séparés et envoyés dans des centres d'hébergement.

Face à l'affluence des dernières semaines, les autorités sont en train d'installer en urgence de nouveaux refuges près de la frontière, au Texas.

L'ONU a dénoncé cette politique "inadmissible" et "cruelle".

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