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Paraplégique depuis un accident de moto, Roberto a fait aménager sa maison pour continuer à y vivre: "C’est une bénédiction"

On le sait, la prise en charge du vieillissement de la population est un enjeu majeur. Pour limiter le placement en maison de repos, certains préconisent la construction de logements adaptés. Des logements spécialement aménagés pour les personnes en perte d'autonomie.

Roberto vit dans une maison adaptée à son handicap. Paraplégique depuis un accident de moto, ce sexagénaire a fait transformer son habitation. "C’est beaucoup plus facile pour pouvoir manipuler, sinon une porte normale, il faut que je me recule", explique-t-il en montrant les changements effectués au niveau de ses portes.


"Ça coûte assez cher quand même"

Les aléas de la vie de Roberto l’ont contraint à ces aménagements techniques. Mais aujourd’hui, il en est convaincu, ils permettent aussi le maintien à domicile de personnes âgées. "Je suis content tous le jours de l’avoir, affirme-t-il depuis l’appareil qui lui permet de monter les étages. Parce que je dois monter au minimum cinq fois par jour à l’étage pour mes soins. C’est une bénédiction. Ça coûte assez cher quand même." Ce monte personne coûte en effet 14.000 € et Roberto a dû en débourser 42.000 au total pour l’ensemble du chantier.


Le placement en institution n’est pas une fatalité

Ancien infirmier, Michel Dumont dirige l‘entreprise spécialisée qui a réalisé les travaux chez Roberto. À ses yeux, le placement en institution n’est pas une fatalité. "Si je dois construire pour des jeunes de 35 ans, j’essaie de leur faire comprendre qu’un jour, ils auront 85 ans. Il suffit de penser la vie de manière positive et de la préparer et ça va tout seul", insiste-t-il.


"La vie ne s’arrête pas quand on a un handicap"

Roberto est aidé chaque matin par une infirmière, mais grâce à l’agencement réalisé par M. Dumont, il peut à nouveau traverser la maison. "La vie ne s’arrête pas quand on a un handicap. Il y a plein de choses à faire aussi, on les découvre au fur et à mesure, on recommence une nouvelle vie en fait", philosophe-t-il.

Selon Michel Dumont, seul 20% des maisons existantes ne seraient pas aménageables. L’entrepreneur réclame donc une véritable politique en la matière.

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