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Le cadavre d'une dame âgée découvert à son domicile plusieurs mois plus tard: comment lutter contre l'isolement des ainés?

C'est un fait divers interpellant qui s'est déroulé à Nimy près de Mons. Le cadavre d'une dame âgée a été retrouvé à son domicile. Elle était apparemment décédée depuis de longs mois. Comment lutte-t-on dans les communes contre la solitude et l'isolement des ainés? Éléments de réponse avec nos journalistes Julien Crête et Aline Lejeune.

La découverte du corps d’une femme d’une septantaine d’années a été faite vendredi à l’intérieur d’une habitation à Nimy et à ses côtés, ses deux chiens décédés.

Selon certains éléments, tels que des rappels de courrier, le décès remonterait à plusieurs mois. Une année selon une source médicale. La dame vivait isolée, coupée du monde. Certains voisins que nous avons rencontrés se disaient aujourd’hui impuissants.

"Nous avons fait ses courses durant plusieurs années et ensuite elle a coupé les ponts. Elle refusait toute aide. Nous n’avons jamais réussi à parler avec elle. Elle vivait ici, mais ne recherchait aucun contact", assurent les voisins.

Selon l’enquête, cette personne n’était entourée par aucune famille. Un drame de la misère sociale, selon les mots de la police qui connaît cette problématique.


"On appelle directement les secours"

Au CPAS de Mons, une attention toute particulière est portée aux personnes qui sont seules. Pour cela, elles doivent en faire la demande. Cette réalité est de plus en plus présente.

"On sauve des vies tous les jours pratiquement grâce à une procédure d’urgence. Quand une aide familiale se présente chez une personne, qui ne sort plus de chez elle, et que celle-ci ne répond pas, on appelle directement les secours", déclare Ingrid Beriot, la responsable des services d’aide à domicile du CPAS de Mons.


Les services de secours invitent la population à la vigilance

Autre aide, le service de téléassistance disponible 24h/24. Au total, en province de Hainaut occidental, 4.000 personnes sont abonnées (le coût est situé entre 16 et 28 euros par mois). "Ils n’ont pas besoin d’avoir qui que ce soit dans leur entourage. À partir du moment où ils nous disent ce qu’il se passe et qu’ils sont blessés, on appelle les secours. Si c’est juste pour un médicament, on appelle l’infirmière pour savoir où elle en est dans sa tournée. Et s’il y un rôdeur, on envoie une patrouille de police", explique Anne-Sophie Claustriaux, responsable de l’ASBL Téléassistance.

Le cas observé à Nimy fait partie des réalités les plus difficiles à affronter. Les services de secours invitent la population à la vigilance.

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