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Maintien des certificats verts: la Région propose une solution "à l'amiable" aux propriétaires de panneaux photovoltaïques

A propos des énergies vertes, le gouvernement wallon maintient le mécanisme des certificats verts sans nouvelle taxe ou hausse de factures. Il explique aussi comment il compte résorber la dette du photovoltaïque. La Région propose par ailleurs une transaction à l'amiable aux 11.000 contribuables qui ont introduits un recours au civil en raison de la limitation à 10 ans de ces certificats. Les explications de Sébastien Prophète et Gaetan Delhez.

Chaque année, les Wallons payent pour la dette du photovoltaïque. Environ 130 euros pour un ménage qui consomme 10 MWH. Dès 2019, ce montant annuel va diminuer et atteindra jusqu’à maximum 75 euros par an, à débourser pendant 20 ans.

"On stabilise totalement cette dette. On rend le système solvable et acceptable pour tout le monde", déclare Jean-Luc Crucke, le ministre wallon de l’énergie.

Pour financer ce système, le gouvernement wallon fait appel à une banque pour un montant d’1,8 milliard d’euros.

"Si vous faites intervenir une banque dans le prix d’achat de votre maison, je vous garantis que le banquier va vous réclamer un taux d’intérêt. Il en est de même pour la Wallonie donc ce sera cher", affirme le député wallon Paul Furlan.

Pour éviter une nouvelle bulle financière liée aux certificats verts, le gouvernement maintient ce système d’aide mais il modifie ses conditions d’octroi. "On calcule sa rentabilité sur ce qu’il est réellement. Si c’est 20 ans, c’est 20 ans", indique Jean-Luc Crucke.


Une solution à l’amiable

11.000 propriétaires de panneaux photovoltaïques poursuivent la Wallonie en justice en raison de certificats verts limités à 10 ans plutôt qu’à 15. Aujourd’hui, le gouvernement leur propose une solution à l’amiable.

"À présent, ils nous disent, on veut bien rediscuter avec vous sous condition que vous mettiez en stand-by le recours que vous avez déposé devant le tribunal de première instance de Liège. On en prend acte et on décidera avec nos avocats et le conseil d’administration, ce que nous allons adopter comme attitude", ajoute Regis François, le président de l’ASBL "Touche pas à mes certificats verts".

Avec ces mesures, le ministre de l’énergie espère régler un dossier qui empoisonne la vie des gouvernements depuis plusieurs législatures.

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