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Ingrid, atteinte d'un cancer, se plaint de la nourriture dans les hôpitaux: "Un problème de santé publique"

La nourriture à l'hôpital est-elle infecte ? Ou en tout cas inadaptée ? C'est le débat du jour. Si le problème existe, difficile de trouver de réels responsables.

"La nourriture à l'hôpital est infecte". C'est ce qu'une ancienne députée wallonne atteinte d'un cancer a déclaré sur les réseaux sociaux créant tout un débat. En réalité, c'est un peu plus compliqué que ça. Ingrid Colicis lutte contre un cancer à l'institut Bordet et elle n'en peut plus de la nourriture. Elle l'a fait savoir sur son compte Facebook. "On nous a servi à midi un morceau de poisson tout sec avec des légumes passablement sans goût et de la purée sans goût."


Seulement voilà, les patients qui sont sous chimiothérapie subissent une altération du goût et souffrent de nausées. Alors ce poisson n'a pas arrangé les choses et puis ce n'est pas neuf la nourriture dans les hôpitaux n'a jamais été très appétissante. "Si on pouvait davantage travailler sur la qualité, on aiderait tous le patients d’un hôpital à au moins bien se nourrir et à pouvoir profiter du moment du repas et aussi d’en faire un vrai moment de convivialité. (...) Je relais l'avis de beaucoup de gens ici, du personnel médical aussi. Je prends sur moi pour alerter sur un problème de santé publique.", ajoute Ingrid Colicis sur son compte Facebook.

"Ce type de repas ne lui convient pas"

Message reçu du côté des cuisines bruxelloises qui produisent 12.000 repas par jour et qui sont soumises- ce n'est pas toujours facile- aux différents régimes des hôpitaux. José Orrico, le directeur des cuisines bruxelloises s’est exprimé au micro d'Arnaud Gabriel pour RTLinfo : "Nous travaillons pour le milieu hospitalier. Nous avons plus ou moins 50 régimes disponibles par jour. La patiente qui a envoyé - à juste titre- son mécontentement ou sa tristesse possède une altération du goût. En effet, ce type de repas ne lui convient pas."

Une réunion informelle s'est tenue dans la chambre d'Ingrid Colicis avec un diététicien et José Orrico le patron des cuisines bruxelloises. Résultat, le poisson est supprimé pour ce type de patient et l’ensemble des menus pour les hôpitaux va être revu.

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