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Mercredi, une journée mondiale de lutte contre la pauvreté, aussi en Belgique

(Belga) Comme chaque année, le 17 octobre est synonyme de "refus de la misère", à l'occasion d'une "journée internationale pour l'élimination de la pauvreté" reconnue par l'ONU depuis 1993. Ce mercredi, des initiatives sur cette thématique se concrétiseront dans l'espace public, également en Belgique, notamment via la branche locale du mouvement ATD Quart Monde, qui est à l'origine de la création de cette journée de sensibilisation.

C'est en effet Joseph Wresinski, un prêtre français né dans la pauvreté, de père polonais et de mère espagnole, qui a initié le mouvement ATD Quart Monde en 1957 (nommé alors "Aide à Toute Détresse") puis a lancé avec ses supporters un premier rassemblement d'ampleur sur ce thème, le 17 octobre 1987 à Paris. Avec environ 100.000 personnes, il avait ce jour-là inauguré une dalle "en l'honneur des victimes de la misère", sur la place du Trocadéro. On peut y lire une des citations du prêtre, gravée dans la dalle: "Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés, s'unir pour les faire respecter est un devoir sacré". Le thème 2018 de la Journée internationale, tel que décrit par les Nations Unies: "S'unir avec les plus exclus pour construire un monde où les droits de l'homme et la dignité seront universellement respectés". L'ONU souligne d'ailleurs que 2018 coïncide avec le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, alors que les droits humains sont intimement liés à la problématique de la pauvreté. En clair: les personnes vivant dans la pauvreté sont touchées "de manière disproportionnée", de par le monde, "par de nombreuses violations des droits de l'homme", qu'il s'agisse de logement, d'accès à la justice, de représentation politique ou d'accès aux soins de santé. A Bruxelles, mercredi, un itinéraire de 12 km peut être parcouru par tout un chacun entre 11h00 et 17h00, qui veut rendre visible la "pauvrophobie" qui se manifeste dans divers "clichés" mais aussi dans des politiques de tous les niveaux de pouvoir. Il a été imaginé et sera animé par différentes associations (ATD Quart Monde, Brussels Platform Armoede, Fédération des Services Sociaux, Le Forum-Bruxelles, etc.). La pauvrophobie, c'est "le rejet du pauvre" ou "la peur, voire la haine, que la pauvreté inspire", selon ATD Quart Monde. Au fil du parcours, dont un plan détaillé peut être téléchargé en ligne, des "maisons communes" nommées d'après chaque commune bruxelloise sont installées, dans lesquelles des citoyens et associations comptent mettre en lumière certaines "pratiques pauvrophobes" en place et des initiatives pour les combattre. (Belga)

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