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Les chauffeurs de limousine, parfois critiqués par les taxis, manifestent à Bruxelles: "On fait deux métiers complètement différents"

La manifestation des chauffeurs de limousine à Bruxelles, qui n'avait pas été autorisée mercredi dernier, l'a finalement été aujourd'hui. Ceux-ci se sont donc réunis "pacifiquement" place Poelaert, devant le palais de Justice, à l'initiative de l'Association belge des chauffeurs limousine (ABCL) pour soutenir certains de leurs chauffeurs au coeur d'une action en cessation du secteur des taxis contre la plateforme Uber.


Deux métiers différents ?

Ils sont à peu près une centaine ce midi, d’après notre journaliste sur place, Nathanaël Pauly. Celui-ci a interrogé le vice-président de l’Association des chauffeurs de limousine. Les chauffeurs de taxis reprochent à ces derniers d’exercer de la concurrence déloyale, que leur répondent les chauffeurs de limousines ?

"On fait deux métiers complètement différents. On fait effectivement du transport de personnes rémunéré mais on ne fait pas du taxi. Les gens ne peuvent pas nous arrêter par exemple dans la rue en levant la main pour qu’on puisse les amener quelque part, on ne prend pas les places qui sont réservés aux taxis…".

Il a poursuivi: "On ne devient pas chauffeur aussi facilement, on doit respecter des règles, on a une sélection médicale. On a une assurance de transport de personnes, contrairement à ce que certains veulent faire croire et on est obligé de se plier à toute une série de réglementations", a t-t-il indiqué à Nathanaël Pauly.


Des chauffeurs de taxis attaquent certains chauffeurs de limousines

Une vingtaine de chauffeurs de taxis ainsi que la Fédération belge des taxis (Febet) ont en effet lancé une action contre Uber et une dizaine de chauffeurs collaborant avec cette plateforme. Ils s'opposent à ce que des chauffeurs puissent se servir d'une licence limousine LVC (location de voitures avec chauffeur) et demandent des astreintes s'élevant à 1 million d'euros par jour.

Les chauffeurs de limousine souhaitaient déjà se réunir mercredi dernier, en marge d'une audience devant le tribunal de l'entreprise (anciennement appelé tribunal de commerce, ndlr) pour marquer leur soutien à leurs membres poursuivis. Mais la Ville de Bruxelles n'avait pas autorisé (ni interdit d'ailleurs) ce rassemblement afin de se prémunir de troubles à la sécurité publique et afin que le procès se déroule sans heurts. L'ABCL, qui compte environ 1.000 membres, a introduit une nouvelle demande, qui a, cette fois, reçu une réponse positive.

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