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La France déroule le tapis bleu: l’arrivée d’un train belge est un événement. Hors grande vitesse, ce n’était plus arrivé depuis 21 ans. C’est la fin d’un chaînon manquant, en pleine zone frontalière: Wallonie et Nord de la France n’avaient plus de lien par voie ferrée. Le rail fait machine arrière. "On est frontaliers, et on ne communiquait plus avec le Belgique, ce qui est un non-sens, à la fois pour les Belges et les Français. Donc aujourd'hui, on est très heureux d'accueillir ces nouveaux trains", a réagi Arnaud Decagny, maire de Maubeuge.
Le 2 lignes permettront de relier Mons à Aulnoye-Aymeries et Charleroi à Maubeuge. L’offre s’adresse aux travailleurs aux étudiants frontaliers, mais aussi aux touristes. "On a voulu répondre à un besoin des frontaliers d'une offre alternative à la voiture, qui est la seule solution aujourd'hui. Il faut savoir qu'il y a 5000 travailleurs de l'Avesnois qui viennent quotidiennement travailler en Belgique, il y a 1000 Belges qui viennent travailler dans la région ici", décrit François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité (MR).
Les trains rouleront 2 fois par jour dans chaque sens, tous mis en correspondance avec la Gare de Paris Nord. Charleroi sera à 2h50 de Paris, c'est moins rapide que le Thalys Bruxelles-Paris, 1h22. Mais il y a un avantage pour les Wallons. "L'avantage, c'est de ne pas devoir remonter jusqu'à Bruxelles ou jusqu'à Lille pour devoir aller à Paris, ça c'est un des avantages. Le deuxième avantage, c'est que le train classique, c'est un train plus flexible, donc on ne doit pas réserver", explique Elisa Roux, porte-parole de la SNCB.
"Les prix seront plus intéressants, quand on veut voyager à la dernière minute, et aussi pour les jeunes, qui voyageront le week-end, donc on peut être très satisfait de la réinstauration de cette liaison transfrontalière", explique Henry-Jean Gathon, du Comité des Voyageurs.
41 € de Charleroi à Paris: moins de la moitié du prix en Thalys, disparu en 2015 sur la dorsale wallonne, faute de rentabilité, notamment. "C'est parfois pas rentable, mais ça rend un service au public, et c'est bien notre compétence et notre mission", explique Franck Dhersin, vice-président de la région Hauts-de-France en charge des transports.
Le train inaugural est arrivé en gare de Namur à l’heure. Premier départ pour le grand public 9 décembre.
