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Les députés votent POUR le pacte migratoire de l'ONU: ils ont des mots durs envers la N-VA, seule à voter contre (vidéos)

Une majorité s'est dégagée mercredi au Parlement fédéral pour soutenir le pacte de l'ONU sur les migrations, ce qui devrait permettre au Premier ministre Charles Michel d'aller à Marrakech la semaine prochaine exprimer l'appui de la Belgique à ce texte qui ébranle néanmoins la coalition actuelle. En effet, la N-VA a voté contre: comment va-t-elle réagir? Va-t-elle quitter le gouvernement Michel?

Les députés ont voté: ils soutiennent le pacte des migrations de l'ONU, pourtant rejeté par la N-VA. Réunis en commission à la chambre, ils ont adopté une résolution soutenant le texte onusien. Voix de droite et de gauche se sont mêlées, isolant les nationalistes flamands de la N-VA, qui ont confirmé leur ferme opposition.

La résolution, qui doit faire l'objet d'un vote en plénière jeudi, a été approuvée par une majorité sans la N-VA. 17 députés pouvaient voter. "Ont voté pour: le MR, l'Open VLD, le CD&V, Ecolo, Groen! Et le spa (socialistes flamands, ndlr), a rapporté notre reporter Loïc Parmentier, envoyé sur place pour RTL INFO avec Nathan Gerlache. La N-VA et le Vlaams Belang ont voté contre. Le PS s'est abstenu, non pas parce qu'il est contre le pacte, que du contraire, mais parce que la résolution n'allait pas assez loin selon lui".


"Déloyale", "inconséquente" : la N-VA vivement critiquée

Le CD&V, partenaire de la N-VA au gouvernement fédéral, n'y est pas allé de main morte. "La N-VA doit tirer les leçons de ce qui se passe, a dit le chef de groupe CD&V, Servais Verherstraeten, au micro de notre journaliste. Elle a manqué de loyauté et doit être loyale à l'avenir". "On ne peut pas subir les états d'âme d'un parti qui se rétracte, a pour sa part estimé David Clarinval, député MR. Nous, nous sommes conséquents et avons veillé à ce que la parole de la Belgique soit respectée au niveau international (en votant pour la résolution, ndlr)".   

Le président de Défi, Olivier Maingain a carrément estimé que la majorité gouvernementale était "morte". "Une telle division sur un sujet aussi important, aucune majorité ne résiste à cela", a-t-il considéré.

Pour sortir de l'impasse, Charles Michel s'est tourné vers le parlement fédéral

Menacé par une crise gouvernementale, Charles Michel avait décidé mardi de se tourner vers le Parlement fédéral pour obtenir un appui. "Le Parlement est le coeur de la démocratie dans notre pays. Son signal est très important", a-t-il réaffirmé mercredi sur les ondes de Bel RTL. Au sommet de Marrakech des 10 et 11 décembre lors duquel le texte doit être approuvé, "je communiquerai la position du parlement belge à l'ensemble des pays qui seront représentés", a-t-il dit.


La N-VA va-t-elle quitter le gouvernement?

Reste la question du maintien ou du départ des ministres N-VA du gouvernement dès lors qu'ils se retrouvent en porte-à-faux avec le reste de l'équipe Michel sur ce sujet sensible de la migration. Le chef du groupe N-VA à la Chambre Peter De Roover a semblé écarter tout départ mercredi. "Je ne parle pas de la fin du gouvernement il y a beaucoup de choses à faire, il y a du pain sur la planche", a-t-il déclaré à notre journaliste Loïc Parmentier. La N-VA quittera-t-elle le gouvernement? Y restera-t-elle? Lisez notre article à propos des différents scénarios possibles pour y voir plus clair.


Charles Michel jugerait irresponsable un parti qui ferait chuter sa coalition

"Je pense que celui qui retire la prise dans un moment comme celui-ci est irresponsable, avait aussi jugé Charles Michel sur Bel RTL ce matin. Je compte sur le sens des responsabilités, il y a des enjeux essentiels devant nous", a poursuivi le Premier ministre en évoquant son souhait de voir adopter prochainement par le Parlement le budget 2019.

Le pacte mondial pour réguler les migrations divise l'UE. Six pays (Hongrie, Autriche, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Bulgarie) ont annoncé qu'ils n'enverraient pas de représentants au Maroc valider le document qu'ils avaient pourtant adopté, comme tous les pays de l'ONU à l'exception des Etats-Unis, en juillet dernier.

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