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227 travailleurs illégaux découverts sur le chantier Google à Baudour: "Il s'agit d'une récidive, l'amende sera conséquente"

Deux semaines après la découverte de 105 travailleurs illégaux sur le chantier de Google à Baudour (Hainaut), une nouvelle inspection de l'auditorat du travail a permis d'identifier 227 autres travailleurs non déclarés, d'après une information de la RTBF confirmée vendredi à l'Agence Belga par l'auditeur du travail Charles-Eric Clesse. Le sous-traitant principal risque des amendes records.

La justice s'est à nouveau intéressée au chantier du géant de l'informatique Google à Baudour. Lors de la visite d'un inspecteur du travail qui devait entendre la responsable de la société schaerbeekoise qui chapeaute le chantier de construction d'un centre de données chez Google, il s'est avéré que le sous-traitant principal, une société de droit anglais, travaillait à nouveau avec des travailleurs illégaux, soit 227 travailleurs non-déclarés, notamment roumains, bulgares, hongrois et britanniques. "Ces travailleurs n'étaient pas déclarés, ni dans leur pays d'origine, ni à l'ONSS en Belgique", a indiqué Charles-Eric Clesse au micro de notre journaliste Marc Demoustiez. Il a également précisé que la société Google n'était en rien concernée par ces faits.

Cette intervention de la justice fait suite à deux actions, l'une menée début novembre et l'autre le 21 novembre 2018 au terme de laquelle 105 travailleurs bulgares et roumains avaient été interdits de chantier. "La société n’a pas compris le message. Maintenant, ils sont plus de 300. Visiblement dans cette société, il y a une envie de ne pas comprendre la législation sociale belge", a déclaré Charles-Eric Clesse à notre micro.

En tout donc, 332 travailleurs, essentiellement dans les métiers techniques et de maintenance, sont interdits d'accès au chantier qui en comptait un millier.

Deux sociétés sous-traitantes de droit britannique, selon la RTBF, sont concernées. L'une d'entre elles, le principal sous-traitant, risque, selon l'auditeur du travail, une amende dont le montant est compris entre 480.000 euros et 4.800.000 euros. "Nous étions en train de négocier pour les 105 premiers travailleurs. Il s'agit donc d'une récidive, l'amende sera conséquente", a précisé l'auditeur du travail.

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