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Les évaluations seront-elles maintenues dans les écoles demain à cause de la grève? "On aura quand même beaucoup d'absents"

Les syndicats annoncent des actions un peu partout dans le pays demain. Notamment dans les transports en commun et dans les écoles. Une question se pose: cela vaut-il la peine de conduire vos enfants sur place? En tout cas, l'accueil des élèves doit être garanti, c’est la loi. Reportage dans la région de Charleroi.

Malgré les perturbations attendues, l’institut Sainte-Anne à Gosselies a décidé de maintenir les examens. Il est donc demandé aux élèves et à leurs parents de prendre les dispositions nécessaires. Il est difficile d’adapter le programme prévu initialement. "Nous avons nombre de jours précis pour organiser les examens et les conseils de classe, qui sont limités dans le temps", détaille Isabelle Rappe, la directrice de l’institut. "Nous n’avons pas le choix de pouvoir prendre un jour comme ça, prendre un jour supplémentaire pour faire les épreuves".

De son côté, l’institut Sainte-Marie de Châtelineau a par contre décidé de revoir son organisation. Aucune interro n’aura lieu demain. "Il est évident que nous ne pouvons pas organiser telles quelles les évaluations qui étaient prévues demain, parce que ce serait un peu mettre un peu en difficulté nos jeunes", explique Thomas Debrux, directeur de l’institut sainte Marie. Il en explique la raison. "Parce qu’on sait qu’on aura quand même beaucoup d’absents. Beaucoup de nos jeunes élèves viennent en bus, peu par leurs propres moyens. Ce qui fait que ça pose un problème. On ne peut pas organiser ce qui était prévu, donc on a bien évoqué ceci avec nos enseignants".


"On ne peut pas le fermer"

Une décision qui rassure beaucoup d’élèves. "Ici, je n’ai qu’un seul moyen: les bus. Etant donné que je n’ai pas de voiture, je ne sais pas venir. C’est mieux qu’ils annulent les interros, parce que si on est en retard, eux ils avancent et nous on est plus en retard par rapport à eux".

Dans l’enseignement fondamental, des écoles entières ont décidé de faire grève. Donc pas de professeur ni de directeur demain. C’est le cas à Aiseau-Presles par exemple. Malgré cela, l’accueil des élèves devra être assuré, comme le relate Raymond Marchand, secrétaire permanent CSC enseignement. "L’établissement scolaire doit rester ouvert. On ne peut pas le fermer. Il y a une obligation légale de maintenir les écoles ouvertes. L’enseignant est un travailleur comme un autre. Il doit lui aussi boucler ses fins de mois, il a lui aussi les mêmes difficultés qu’un autre travailleur. Et il se joint au mouvement".

Peu ou pas de bus tec annoncés, barrages filtrants prévus à certains ronds-points… Le chemin jusqu’à l’école risque d’être très compliqué demain.

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