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Pauline, étudiante belge à Strasbourg: "J’étais dans ma chambre en train d’étudier quand j’ai entendu les tirs"

Après une angoissante chasse à l'homme, Strasbourg renoue vendredi avec une "vie normale", avec la réouverture de son marché de Noël endeuillé par l'équipée meurtrière de Chérif Chekatt, tué jeudi soir par la police. Arrivée en septembre 2018 à Strasbourg, Pauline est une étudiante Belge en Erasmus. Elle était en train de réviser quand elle a entendu les coups de feu mortels. Elle raconte: "Hier, vers 15-16  heures, les routes étaient déjà barrées. Il y avait eu un assaut. Une heure après, c’était réglé, la route était rouverte. Ensuite vers 20h, un hélicoptère a survolé tout le quartier à basse altitude. A 21 heures, j’étais dans ma chambre en train d’étudier quand j’ai entendu les tirs. C’étaient des rafales, cela a été très vite. Trois secondes après, il y a eu un défilé de policiers et de forces spéciales. On a compris que le suspect avait été abattu en bas de chez nous."

"Du stress permanent"

La veille de l’attentat, Pauline était au marché de Noël où s’est produit le drame. L’étudiante originaire d’Arlon revient sur cette semaine mouvementée: "On aurait très bien pu y être. Le soir de l’attentat, j’étais très choquée. On n’osait plus sortir de chez nous. Nous avions des mesures de confinement en plus. C’était du stress permanent, nous n’osions plus sortir de chez nous."  Elle ajoute: "Avec mes colocataires, on s’est dit que le suspect a dû obligatoirement passé devant chez nous. Il était auparavant en haut de notre rue et il a fini par être abattu en bas de notre rue. On a entendu dire qu’il avait essayé de pénétrer dans certains halls d’appartements. Il a peut-être essayé d’entrer chez nous. C’est un peu fou comme histoire."  

Né à Strasbourg, Chérif Chekatt, avait un passé judiciaire chargé (27 condamnations en France, en Allemagne et en Suisse) et était fiché "S" ("sûreté de l'État") pour sa radicalisation islamiste. À chacun de ses séjours en prison, il avait été repéré pour son prosélytisme "parfois agressif". Selon une source proche de l'enquête, il était suivi activement depuis sa sortie de prison, sans que des velléités de passage à l'acte ne soient détectées. Le jour de l'attaque, il devait être interpellé par les gendarmes dans le cadre d'une enquête de droit commun.

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