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Laurette Onkelinx réagit avec émotion au décès de son "fidèle ami" Philippe Moureaux: "Je l'ai vu mercredi, le corps ne suivait plus"

Les réactions et messages de condoléances affluent à la suite de l'annonce du décès à l'âge de 79 ans de l'ancien ministre et bourgmestre socialiste de Molenbeek Philippe Moureaux.

Laurette Onkelinx, figure emblématique du PS, a réagi avec émotion au décès de Philippe Moureaux ce samedi. "Un ami, un ami fidèle. C’est cela qui rend d’autant plus sa perte infiniment triste pour moi. On le savait fragile. Il a combattu longtemps contre le cancer. Quand le moment arrive, quand il part, on se sent désemparé, d’abord et avant tout".

"Je l’ai vu mercredi. Il avait encore cette envie de penser la politique, d’avoir des nouvelles de ce qu’il se passait en Belgique, à l’étranger. Mais le corps ne suivait plus. Il avait toujours cette immense fierté de ce qu’il se passait à Molenbeek, avec sa fille Catherine, qui, disait-il, avait fait quelque chose de formidable pour continuer une politique communale du vivre ensemble, avec l’ensemble des habitants, quelles que soient leurs origines".

Laurette Onkelinx a ensuite décrit sa rencontre avec l'homme politique alors qu'elle ne faisait pas encore partie de ce "monde". "C’était il y a très longtemps, dans les années 80, à Liège. Je n’étais pas encore en politique. C’était lors d’une discussion, je n’étais pas du tout d’accord avec lui et ça l’avait fait rire d’avoir une toute jeune qui se battait contre ses opinions. La première fois que j’ai été dans un conseil des ministres, c’est le voir, lui, l’homme au verbe très fort, poser des exigences, montrer comment on ne pouvait pas se laisser faire. Et puis, c’est aussi toute l’admiration que j’ai toujours eue pour lui, pour ses combats pour la sécurité sociale, contre le racisme… Il y a une loi qui porte son nom. Et puis, c’est aussi la création de la région de Bruxelles capitale, notre région ne serait pas une région autonome si Philippe Moureaux n’était pas passé par là. C’est un immense homme d’Etat, un architecte institutionnel. C’est un homme de cœur qui avait horreur de l’injustice sociale, mais c’était aussi un homme passionné dans le privé, passionné par sa famille, par la lecture, l’écriture, par tous les arts, le jardinage. On n’imagine pas Philippe Moureaux comme ça, mais c’était un homme aux passions multiples".

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