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Evasion étonnante à la prison de Namur: la direction décrit précisément les faits et conteste "l’inattention de certains gardiens"

Christian Lefevre, un détenu qui s'est évadé de la prison de Namur mardi 1er janvier, a profité du fait qu'il nettoyait le hall d'entrée pour s'évader. "Il était accompagné d’un agent, affirme la directrice régionale adjointe des établissements pénitentiaires, Mathilde Frerotte. L’agent a réagi mais trop tard. Aucune faute n’a a priori été commise".

On vous l'apprenait mardi: un détenu s'est évadé de la prison de Namur vers 08h30. Il s'agit de Christian Lefevre, 39 ans, qui officiellement s'est soustrait à la vigilance de plusieurs agents de l'établissement situé Place Abbé Joseph André.

D'après le parquet, le détenu nettoyait le hall d'entrée, sans surveillance particulière. "Il arrive qu'on ouvre la porte de la prison pour qu'il effectue certains travaux à l'extérieur. Et lorsque la porte a été ouverte, il semble qu'il y ait eu une inattention de certains gardiens, et qu'il ait pu s'évader", a expliqué Charlotte Fosseur, porte-parole du parquet de Namur-Dinant. Par ailleurs, il semble qu'un visiteur soit entré à ce moment-là, ce qui aurait pu faciliter l'évasion de Christian Lefebvre.

Interrogée à ce sujet, la directrice régionale adjointe des établissements pénitentiaires, Mathilde Frerotte, nuance: "Il s’agissait d’un détenu de confiance, affirme-t-elle par téléphone. Hier, il était en charge du nettoyage du hall d'entrée. Il nettoyait à l'intérieur du bâtiment mais aussi devant la porte. Il a profité de ce moment à l’extérieur pour s’enfuir. Il était accompagné d’un agent. L’agent a réagi mais trop tard. Aucune faute n’a a priori été commise".

Il avait des précédents

Le parquet s'interroge également: était-il raisonnable de l'assigner à cette tâche alors qu'il avait eu des soucis lors de précédents congés pénitentiaires? En effet, il lui est arrivé de ne pas rentrer à l'issue du délai imparti. "Il a été longtemps sous surveillance électronique et il y a eu un problème durant cette période, admet Mathilde Frerotte. Mais après, il a bénéficié d’une permission de sortie durant laquelle tout s’est bien passé. Le risque d’évasion était limité"

Ce qui est arrivé remet-il en question le fait de confier cette tâche de nettoyage à des détenus ? "Non", répond la directrice régionale adjointe des établissements pénitentiaires.

Plus étonnant: toujours d'après nos informations, ce détenu, condamné à 5 ans de prison pour vol avec violence, allait être libéré en septembre 2020. Par le passé, il avait déjà été condamné pour vols et coups et blessures.

La police judiciaire fédérale est toujours à la recherche du fugitif. Un avis de recherche a d'ailleurs été lancé.

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