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Réforme de la protection civile: "Pour venir, certains agents doivent faire 100 à 150 kilomètres"

Les employés wallons de la protection civile sont désormais tous regroupés à Crisnée en province de Liège. Le personnel de Libramont et de Ghlin a déménagé. Les effectifs de la caserne de Crisnée ont donc doublé. Certains doivent parcourir 150 kilomètres chaque jour pour aller travailler.

Il arrive directement de Libramont et de Ghlin, le matériel de la protection civile est transféré à la caserne de Crisnée depuis le 1er janvier. Et il faut s’organiser.

"Il faut former les équipes, il faut trouver la place pour le matériel qui vient des autres unités", explique Nicolas Tuts, Colonel et chef d’unité de la protection civile de Crisnée. "Et bien sûr, il faut aussi assurer les interventions. On a eu un colis suspect hier, et les équipes de plongeurs qui sont parties pour une mission de recherche de personne".

Crisnée comptera désormais près de 150 agents qui travailleront en trois shifts horaires de 12h40 par semaine. Un changement difficile pour les équipes. "Les gens qui habitent du côté de Mons ou de Libramont et même au-delà de ces casernes doivent faire les trajets pour venir et ça peut faire des trajets de plus de 100 à 150 kilomètres pour certains agents. C’est clair que ce n’est pas évident dans le cadre de la réforme".


"On va peut-être louer un hangar supplémentaire"

La réforme prévoit aussi de nouvelles missions, comme l'explique Nicolas Tuts. "La protection civile va maintenant se spécialiser dans trois grands domaines. Tout ce qui est la recherche et le sauvetage, ce qui concerne le chimique, le radiologique, le nucléaire et le biologique, et tout ce qui concerne les transmissions et les télécommunications. Puisqu’il est important d’avoir les informations du poste de commandement vers les centres de crise".

Une page se tourne avec en ligne de mire un défi matériel. Entreposer dans un espace de 7000 mètres carré, toujours jugé insuffisant. "Je pense qu’on va être un peu court, puisqu’il y a une grosse partie du matériel qui revient ici. On est en train de voir comment on va pouvoir absorber l’ensemble du matériel. On va peut-être louer un hangar supplémentaire. On devra sûrement s’agrandir un petit peu".

En attendant, la cinquantaine d’agents de la protection civile continue de prendre ses repères depuis le 1er janvier, au cœur désormais de l’unique caserne wallonne.

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