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Les jeunes veulent supprimer les voitures de société, rendre les transports en commun gratuits, éliminer le plastique ou simplement respecter la COP24

Mathieu Col et Nathan Gerlache ont demandé à plusieurs des 35.000 jeunes présents à la manifestation à  Bruxelles ce qu'ils prendraient comme décisions pour le climat s'ils étaient Premier ministre.


Plus taxer les carburants pour financer les voitures électriques

Beaucoup s'attaqueraient à la voiture. "Je supprimerais les voitures de société parce que dans les embouteillages, le matin, une voiture sur deux est une voiture de société", estime Emma, 17 ans, de Nivelles. Gaël, 19 ans, de Charleroi, pense qu'il "faudrait mettre plus de taxes pour limiter l'utilisation des véhicules qui polluent". Pour Lucas, 17 ans, de Nivelles, cette augmentation de taxes sur la voiture doit servir à quelque chose : "Il faudrait augmenter le prix des carburants pour descendre le prix des voitures électriques et faciliter les bornes de recharge." Même son de cloche du côté de Lucas, 15 ans, d'Incourt : "Je ferais comme en Suède : diminuer le prix des voitures électriques et surtout installer des mesures pour pouvoir recharger sa voiture chez soi et pas payer ça soi-même. Et après, faire payer plus cher les transports en avion parce que pour moi c'est ça qui pollue le plus. Et prendre les transports en commun je trouve ça super important."


Les transports en commun gratuits

Le recours aux transports en commun revient aussi souvent auprès des jeunes. Lucas de Nivelles pense qu'il faudrait "aussi peut-être baisser les prix des transports en commun". Idem pour Gaël de Charleroi : "On pourrait plus prendre les transports en commun pour certains déplacements." Ella, 15 ans, de Wavre, pense aussi la même chose : il faudrait "dire aux gens de prendre plus les transports en commun et peut-être diminuer les prix." Louis, 17 ans, d'Arlon, va lui un pas plus loin : "Je mettrais les transports en commun gratuits pour tout le monde. Ou même faire des 3èmes bandes sur l'autoroute pour le co-voiturage. Ça permettrait de moins utiliser la voiture."


Des boites à tartines et des gourdes pour éliminer le plastique

D'autres estiment que c'est à leur génération de prendre ses responsabilités et de déjà adopter des comportements pour la planète. "C'est notre génération qui devons changer. C'est notre avenir et c'est nous les premiers touchés. Et donc la première chose que je ferais c'est sensibiliser les jeunes et leur dire de faire plein de petites actions toutes bêtes mais qui peuvent changer beaucoup de choses pour nous et pour notre avenir", comme "prendre des boîtes à tartines et des gourdes à l'école". Gaël de Charleroi veut même l'imposer : "J'instaure des gourdes à l'école."

Tout ça dans un seul but : "La diminutions du plastique et de la déforestation. Mais je ne saurais pas où commencer. Parce qu'il y a plein de choses à changer. On a de l'argent mais on l'utilise pour acheter des voitures, des grandes maisons, alors que l'argent on peut l'utiliser de plein d'autres manières. On ne pense qu'à nous et pas à la planète où on vit", déclare Laetitia, 16 ans, de Braine-l'Alleud.

Enfin, les plus jeunes ont encore une vision enfantine de la situation, comme Iason, 14 ans, de Bruxelles : "D'abord j'appliquerais des lois pour améliorer le climat, puis j'irai au pôle nord aider les ours polaires qui ont besoin d'aide parce que toute la neige fond."


Réduire les gaz à effets de serre

Julien Modave et Benoit Elsen ont posé la même question aux élèves et étudiants présents à la manifestation qui se déroulait en même temps à Liège.

Les transports en commun et la mobilité douce revenaient également. Pour Elise, 17ans, il faut mieux "respecter les transports en commun. Que ça donne plus envie de les prendre. Quand on voit certaines lignes, ou même les pistes cyclables, ça ne donne pas forcément envie."

Marion, 16 ans, pense elle qu'il faut "vraiment des mesures pour réduire les gaz à effet de serre, d’une manière ou d’une autre. Cela fait des années qu’on dit qu’on doit le faire, mais on ne fait rien."


Respecter les ambitions de la COP24

Hugo, 16 ans, également, en reviendrait aux bases : respecter ses engagements : "J’essaierais déjà de respecter les ambitions de la COP24, que la Belgique a décidé de ne pas respecter. Ce serait déjà un premier pas. Et ça montrerait l’ambition de la Belgique quant à son engagement envers le climat. On aimerait être neutre au niveau des émissions de CO2 en 2050. Et la Belgique montre qu’on n’a pas les moyens de le faire. Alors que je pense que tout le monde est motivé pour le faire et ensemble, on y arrivera. Si on y met les moyens, c’est sûr qu’on y arrivera. Tout le monde est motivé." 

Marion espère que leur message sera entendu par les politiques. "Je pense que ça va être compliqué, mais on n’a plus le choix. Il faut vraiment faire quelque chose. Les politiques servent à ça. Il faut qu’ils entendent qu’on veut absolument que ça change et qu’ils prennent des mesures pour que ce soit le cas."

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