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Les émissions de CO2 liées au transport devraient augmenter de 3% en 2040 par rapport à aujourd'hui. La niveau de pollution de l'air devrait cependant progresser, notamment grâce à l'amélioration des moteurs qui rejetteraient moins de particules fines.
Mais l'e-commerce risque de mettre à mal certains efforts. "La tendance de l'e-commerce va en augmentant. En extrapolant, on arrive à un engorgement de plus en plus important des routes. C'est déjà un problème dans des villes comme Anvers, et cela va venir asphyxier certains axes routiers. Une solution, c'est de mutualiser les ressources de façon plus intéressante, c'est-à-dire partager les mètres cubes inutilisés dans les camions. Faire aussi plus de transports la nuit. La route étant également une ressource, il faut l'utiliser de façon plus intelligente, hors heures de pointe", a indiqué Michel De Kenmeter, expert en transition économique.
+ 25% de camions
Pour le transport de marchandises, la croissance projetée par le Bureau du Plan est de 0,9% par an (+25,2% sur la période 2015-2040), ce qui est légèrement supérieur à ce qui était observé dans le passé. Le rôle central joué par le port d'Anvers devrait d'ailleurs se confirmer, la croissance du transport international devant être supérieure à celle du transport intérieur.
La voiture reste largement N1
Le transport de personnes compte pour 70% de ces émissions directes de GES (en 2040, 57% des émissions seraient produites par les voitures, 27% par les camions et 12% par les camionnettes). La part du diesel dans le parc automobile devrait sensiblement diminuer, au profit des nouvelles motorisations, la part de l'essence restant stable.
La demande de transport devrait donc augmenter d'ici 2040 en Belgique, indique le Bureau du Plan. Mais celle-ci sera modérée. Ainsi, pour le transport de personnes, la croissance future projetée est de 0,4% par an (+9,5% au total sur la période 2015-2040). Celle-ci correspond en réalité à la croissance démographique projetée, le nombre moyen de kilomètres parcourus par personne devant même diminuer très légèrement (-0,9%).
Sur l'ensemble des motifs de déplacement, le motif associé au shopping, aux sorties et aux activités culturelles et sportives, est le seul pour lequel le nombre de déplacements projetés par personnes augmente significativement (+9,3%). A l'inverse, le Bureau du plan projette une diminution d'environ 6% des trajets liés à la vie professionnelle (navette, déplacements professionnels).