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Charleroi: un employé de la police locale suspecté de traite des êtres humains (vidéo)

C'est une information RTLINFO. La semaine dernière, à Charleroi, plusieurs personnes en séjour illégal et actives dans le trafic de drogue ont été arrêtées. Elles habitaient dans un appartement dont le propriétaire est un employé de la police locale de Charleroi. Les lieux ont été perquisitionnés. Une enquête pour traite des êtres humains va également être ouverte. Une information développée par Benjamin Samyn et Emmanuel Tallarico.

C’est au troisième étage d'un immeuble de Charleroi que la perquisition de l’ORA, la cellule anti-stupéfiants, a eu lieu. A l’intérieur, deux personnes en séjour illégal ont été arrêtées. Ces individus sont actifs dans le deal de drogues. De la cocaïne a d'ailleurs été trouvée dans l’appartement loué. Les enquêteurs ont découvert que le bâtiment appartenait à un homme qui travaille à la police de Charleroi comme cadre administratif et logistique.

Notre reporter a pu interviewer une habitante de l'immeuble, Françoise. Elle vit au rez-de-chaussée. Elle est lassée par les allées et venues provoquées par les deals de drogue. "Ca courrait dans les escaliers, ça montait et descendait. Tout cela commençait à 19h et se terminait à 4h du matin. Je me suis plainte au propriétaire mais il n'y a rien qui a bougé". Le propriétaire qui travaille pour la police a donc été prévenu de la situation mais l’opération de la cellule anti-stupéfiants n’est pas liée à une dénonciation de sa part. Sa responsabilité pourrait être engagée. Fabian Lavaux, avocat pénaliste, explique: "Si l'enquête permet de révéler le fait que la personne qui met à disposition cet immeuble a connaissance de l'infraction, la loi pénale peut aller jusqu'à considérer que la personne prête son concours à cette infraction".

Un screening obligatoire ?

Un cadre administratif et logistique comme le propriétaire qui travaille pour les forces de l’ordre n’est pas considéré comme un policier mais un screening des candidats doit être réalisé. Federico Fortunato est délégué syndicat national du personnel de police et de sécurité. Il fait savoir: "Ils ont accès aux locaux de la police, ils ont accès aux données, peut-être pas tous, mais oui un screening est fait même pour les sociétés externes." L’appartement loué aux personnes en séjour illégal par l’employé de la police ne disposait plus de permis de location.

Un dossier doit être ouvert concernant des faits de "marchand de sommeil" ce qui rentre dans la traite des êtres humains.

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