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Un couple pédophile filmait les graves sévices qu'il imposait à ses enfants: leur peine confirmée en appel

La quatrième chambre correctionnelle de la cour d'appel du Hainaut a confirmé, ce vendredi, le jugement rendu en octobre 2018 par le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Charleroi, à l'encontre d'un couple pédophile qui filmait ses enfants. G.W. (51 ans) et S.D. (40 ans) avaient écopé de 18 et 10 ans de prison. Les peines étaient assorties d'une mise à disposition du Tribunal d'Application des Peines pour une durée de dix ans pour lui, et cinq ans pour elle.


Rappel des faits

G.W. et S.D. avaient abusé de leurs enfants respectifs, filmant et photographiant les faits. Les faits ont été dénoncés le 10 août 2017 par la fille de G.W., âgée de 9 ans. L'enfant avait écrit quelques mots sur un papier à destination de sa mère, expliquant que son père faisait des photos d'elle nue et l'obligeait à lui sucer le sexe. Plusieurs autres enfants, dont ceux de sa nouvelle compagne S.D., ont été obligés de faire la même chose, jouant avec des godemichets.

Lors des perquisitions, des dizaines de milliers de photos et de vidéos à caractère pédopornographique ont été découvertes sur les ordinateurs et le téléphone de G.W. Au total, cinq victimes mineures ont été identifiées.

Il n'y a aucune culpabilité chez lui mais de la jouissance

G.W. a aussi été reconnu coupable du viol d'une fille âgée de 16 ans, rencontrée cinq ans plus tôt à un arrêt de bus. Après lui avoir demandé des photos d'elle dénudée, il l'a déflorée en mars 2017, dans les bois de Rance, le jour de ses 16 ans.

L'année suivante, G.W. a amplifié son emprise en faisant signer un "contrat de soumission" à la jeune fille. G.W. a été qualifié de "pervers" par les experts. "Il n'y a aucune culpabilité chez lui mais de la jouissance, ce qui est interdit le fait jouir", conclut un expert, pour qui une thérapie n'était pas souhaitable.

La défense de S.D., reconnue coupable d'avoir abusé de ses deux enfants, conteste avoir incité G.W. comme celui-ci le prétend. "C'est lui qui décidait de tout", a déclaré S.D. lors de l'audience devant la cour. "Elle était sous l'emprise psychologique de G.W., qui a un caractère manipulateur et agressif", avait déclaré la défense. S.D. sollicitait aussi un sursis probatoire avec suivi psychiatrique, pour ce qui excède la détention préventive.


Les demandes de la femme balayées par la cour

Pour la cour, elle a apporté son aide car elle a permis à G.W. de faire des photos chez elle. Elle y a participé et c'est elle qui enregistrait les photos qu'il lui envoyait, sur son ordinateur. Pour la cour, la peine de dix ans demeure adéquate car elle ne semble pas avoir pris conscience de l'interdit.

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