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Images impressionnantes des feux de brousse en Australie: plus de 680 maisons ont été ravagées par les flammes

Depuis le début de la saison des feux de brousse en Australie, plus de 680 maisons ont été détruites par les flammes qui ravagent de vastes zones au sud-est du pays, selon les pompiers de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud. Les émanations de fumée continuent de représenter un risque pour la santé des Australiens habitant à Sydney et sa périphérie où la qualité de l'air est qualifiée de médiocre voir dangereuse depuis près de trois semaines.

Depuis le début de la saison des "bushfires", d'ordinaire fin octobre mais qui s'est déclarée plus tôt cette année, plus de 680 résidences ont été rasées, consumées par les flammes, selon un bilan des services d'incendie communiqué vendredi. A ce décompte, s'ajoutent 250 propriétés qui ont aussi été endommagées. Vendredi, 96 foyers étaient encore répertoriés sur le littoral au sud-est de l'île-continent, dont 46 n'étaient pas maîtrisés par les près de 2.000 pompiers sur le terrain.

Presque toute la région côtière de l'Etat, soit une étendue de près de 1.400 kilomètres, est soumise par conséquent à une interdiction totale d'allumer un feu, avec de sévères amendes voire des peines de prison pour les contrevenants.

De véritables murs de flammes

Certains incendies se situent aux portes de Sydney, capitale de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud et ville la plus peuplée du pays (5 millions d'habitants). Les plus proches, au barrage Warragamba et à Three Miles, brûlent à un peu moins de 100 kilomètres du centre de la ville. Trois autres à 200 kilomètres au nord, ont désormais fusionné en un "méga feu", qui a déjà brûlé 300.000 hectares, soit plus de la superficie du Luxembourg. Des images filmées sur un autre foyer à Orangeville mercredi (80 kilomètres de Sydney) témoignent de véritables murs de flammes, forçant les hommes du feu à battre en retraite.

Les conséquents dégagements de fumée propagés par le vent continuent de présenter un problème sanitaire pour la population vivant dans ces régions côtières, et particulièrement dans le bassin de Sydney où ces nuages restent piégés. Certains passants choisissent de porter un masque pour se déplacer à l'extérieur bien que leur efficacité ne soit pas démontré contre certaines particules, dont les PM2.5.

Le département de l'Environnement de l'Etat a indiqué que cette situation d'urgence a causé "des degrés de pollution jamais observés en Nouvelles-Galles du Sud" avec des conditions brumeuses "les plus longues et les plus étendues jamais enregistrées", rapporte l'agence de presse AAP. Les interventions des ambulances (+30%) et visites aux urgences (+25%) sont plus élevés que d'accoutumée cette semaine, relève encore AAP.

C'est comme "fumer sans consentement"

La médecin Kim Loo, officiant dans un quartier est de Sydney et membre de "Docteurs pour l'Environnement Australie", a affirmé à AAP recevoir désormais des patients présentant des symptômes au niveau des conduits nasaux, des sinus et de la gorge. "J'ai reçu des patients les jours de mauvaise qualité d'air juste pour avoir respiré de hauts degrés de pollution", a-t-elle décrit. Elle compare l'effet d'inhaler l'air pollué à "fumer sans consentement" en raison des particules fines, certaines étant toxiques.

Les pompiers de Nouvelles-Galles du Sud ont indiqué que les brumes de fumées resteraient bloquées encore dans la région plusieurs jours. Ceux-ci sont désormais aidés de pompiers canadiens qui se sont déplacés de l'autre côté du globe pour les aider dans leur mission. A ce jour, seulement trois hommes du feu ont été blessés.

La saison des bushfires est exacerbée par les conditions extrêmes que connait la Nouvelle-Galles du Sud où sévit la sécherresse sur plus de 90% du territoire.

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