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La région bruxelloise veut rendre tous les habitants de 18 ans trilingues: les langues y sont un atout énorme pour travailler

Le gouvernement bruxellois ambitionne de rendre tous les habitants de la capitale trilingues à 18 ans. Ils devraient donc parler français, néerlandais et anglais. Il faut dire que la Région de Bruxelles-Capitale compte 1,2 million d'habitants qui parlent plus de 100 langues différentes. Juste après Dubaï, Bruxelles est la région la plus cosmopolite du monde. Les langues y sont donc déjà un atout capital pour travailler.

Notre équipe a brièvement assisté à un cours de néerlandais avancé pour chercheurs d’emploi. Car en Région bruxelloise, 53% des offres requièrent la connaissance de deux ou de trois langues, selon les chiffres d'Actiris, l'organisme régional pour l'emploi. C'est un tremplin nécessaire pour réussir dans un environnement international et bilingue.

"J'espère trouver un travail plus facilement avec le néerlandais, parce que c'est quand même très utile sur Bruxelles d'être bilingue et même d'avoir l'anglais aussi", nous a confié Thomas, un chercheur d'emploi qui participait au cours.

8.300 chercheurs d'emploi formés en 2018

Depuis un an, une campagne parrainée par Vincent Kompany invite les demandeurs d’emploi à apprendre le néerlandais. A peine 7% d’entre eux disent réellement maîtriser cette langue. La formation se veut donc la plus concrète possible. "Nos leçons sont axées sur la recherche d'emploi. Nous avons toute sorte de profils. Il y a des gens qui cherchent un travail dans l’administration, d’autres dans les soins de santé", a expliqué Caroline Eeckhout, professeur de néerlandais.

En 2018, 8.300 chercheurs d’emplois ont profité de chèques pour des cours de langue et plus de 30.000 se sont inscrits sur une plateforme d’apprentissage en ligne.

2% des chercheurs d'emploi bruxellois sont trilingues

"Une offre d'emploi sur deux a de fortes exigences linguistiques. Une sur quatre demande le bilinguisme néerlandais-français. Une offre d'emploi sur huit demande le trilinguisme néerlandais-anglais-français", a précisé Liesbeth Driesen, cheffe du service employeurs chez Actiris.

Aujourd’hui, à peine 2 % des chercheurs d’emploi dans la capitale sont trilingues. Les apprentissages scolaires restent encore bien insuffisants par rapport au marché du travail.

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