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Harry et Meghan: Elizabeth II convoque une réunion de crise

Une concertation au sommet pour tenter de résoudre le casse-tête Harry-Meghan: la reine d'Angleterre Elizabeth II réunit le noyau dur de son clan lundi, après la crise déclenchée par la volonté du couple de se mettre en retrait de ses obligations royales.

Selon la presse britannique, il s'agira du premier face-à-face du prince Harry, 35 ans, avec sa grand-mère depuis son annonce choc mercredi de vouloir gagner son "indépendance financière" avec sa femme Meghan, 38 ans, et de vivre une partie de l'année en Amérique du Nord, sans toutefois totalement tourner le dos à la monarchie.

Son père, le prince héritier Charles, et son frère, le prince William, avec qui Harry entretient des relations difficiles, seront présents également à cette réunion sans précédent dans la résidence privée de la souveraine à Sandringham, dans l'est de l'Angleterre.

Meghan, partie au Canada, pourrait y participer par conférence téléphonique.

L'ambiance risque d'être tendue, la famille royale, "blessée" selon la presse, ayant été prise de court par l'annonce explosive du couple, qui a ravivé le souvenir de l'abdication fracassante, en 1936, du roi Edouard VIII pour épouser Wallis Simpson, une Américaine divorcée - comme Meghan.

Elizabeth II, 93 ans, avait demandé aux membres de la famille de trouver rapidement une "solution" pour son petit-fils, sixième dans l'ordre de sa succession, et son épouse.

Parmi les sujets à l'ordre du jour, il y aura le montant de la dotation financière que le prince Charles attribue au couple de sa réserve personnelle, qui représente l'essentiel de ses revenus, la question de ses titres royaux, et le périmètre des transactions commerciales que Harry et Meghan seront autorisés à faire, avance le Sunday Times.

Ce changement de rôle auquel aspirent le duc et la duchesse de Sussex, qui s'étaient épanchés sur leurs difficultés à vivre sous la pression médiatique, "nécessite des discussions complexes et réfléchies", ont indiqué des sources au sein de la maison royale.

Signe de la profondeur de la crise, le prince William, deuxième dans l'ordre de succession, s'est dit "attristé", déplorant s'être éloigné de son frère, dont il était pourtant très proche depuis la mort de leur mère Diana en 1997.

"J'ai passé le bras autour de mon frère toute notre vie et je ne peux plus le faire; nous sommes des entités séparées", a-t-il confié à un ami, d'après des propos rapportés par le Sunday Times.

- "Mélange toxique" -

Harry, Meghan et leur fils Archie, âgé de huit mois, ont passé Noël au Canada et l'ex-actrice américaine est retournée cette semaine dans ce pays où elle a vécu lorsqu'elle jouait dans la série "Suits".

Selon plusieurs médias canadiens, elle est retournée sur l'île de Vancouver, dans l'extrême sud-ouest, où le couple avait pris des vacances prolongées pour prendre du recul après avoir affiché son malaise face aux critiques appuyées des tabloïds sur les supposés caprices de Meghan Markle et son luxueux train de vie.

Meghan et Harry n'ont jusqu'ici officiellement renoncé qu'à leur part de l'allocation royale, laquelle ne représenterait que 5% de leurs revenus. Tout en disant vouloir garder leurs titres royaux, l'usage du cottage qu'ils occupent sur les terres du château de Windsor et la protection policière dont ils bénéficient.

Le couple a par ailleurs fait déposer la marque "Sussex Royal", qui couvre des domaines très divers, de cartes postales à des vêtements en passant par des services de conseil ou des campagnes caritatives.

Ce désir de Harry et Meghan de vivre à la fois comme membres de la monarchie et comme particuliers gagnant leur vie est un "mélange toxique", estime David McClure, un auteur spécialiste des finances royales.

"Comment pouvez-vous être à moitié dedans, à moitié dehors? Assumer des fonctions publiques la moitié de la semaine et l'autre moitié gagner vos propres revenus avec la télévision, des conférences, des livres? C'est très risqué", a-t-il dit à l'agence de presse Press Association.

L'opinion publique semble désavouer Harry et Meghan: 81% des Britanniques estiment qu'ils ne doivent recevoir aucun soutien financier de la famille royale ou des contribuables et 46% pensent qu'ils doivent renoncer à leurs titres (contre 34%), selon un sondage YouGov réalisé pour le tabloïd The Sun.

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