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Nordpresse, site de fausses informations, reconnu coupable de dénigrement envers Sudpresse

La section namuroise du tribunal de l'entreprise de Liège a reconnu coupable la semaine dernière la société exploitant le site nordpresse.be de dénigrement à l'égard du groupe Sudpresse, rapportent les parties mardi. La société, Vincestonian, est condamnée à verser la somme de 2.051 euros à Sudpresse.

Après avoir critiqué la déontologie du groupe journalistique qui avait publié en octobre dernier un article sur le viol d'une adolescente, le site satirique Nordpresse avait suggéré à ses abonnés de faire connaître de telles pratiques éditoriales aux annonceurs du groupe Sudpresse. Certains d'entre eux auraient alors pris la décision de revoir leur partenariat avec le média.

Selon le tribunal, Vincestonian "n'établit pas que Sudpresse aurait à un quelconque moment violé la loi. Elle a dépassé ce que lui permettait sa liberté d'expression dans une société démocratique et a dénigré son concurrent, Sudpresse".

Le tribunal souligne l'optimisation fiscale de l'entreprise

Le tribunal a par ailleurs mis en évidence le caractère commercial de l'activité de la société Vincestonian. Il ne s'agit pas d'un "citoyen militant, ni d'une association sans but lucratif ou une ONG qui se seraient donné un rôle sociétal. Il s'agit d'une société commerciale qui a donc un but lucratif".

L'optimalisation fiscale effectuée par Vincent Herregat, principal contributeur du site parodique, "situe par ailleurs clairement l'activité de la société dans la sphère économique et non dans la sphère philanthropique".

La société a été condamnée à retirer de sa page Facebook et de son site internet, sous peine d'astreinte, toute une série d'articles que le tribunal de l'entreprise a estimés liés à la campagne de dénigrement. Vincestonian est également contrainte à publier un copie du jugement du tribunal pendant 60 jours sur sa page Facebook et en haut de la page d'accueil du site www.nordpresse.be, là aussi sous peine d'astreinte.

Vincent Herregat, n'est pas condamné à titre personnel et Sudpresse doit lui verser 1.440 euros d'indemnité de procédure. M. Herregat a déjà fait part de son intention de faire appel du jugement.

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