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Un Français de 9 ans décède d'une forme proche de la maladie de Kawasaki: que sait-on du lien potentiel avec le coronavirus?

Une information tourmente la France depuis quelques heures: l'annonce de la mort d'un enfant de 9 ans à Marseille. Il était atteint d'une forme proche de la maladie de Kawasaki décrite chez de jeunes patients ayant été en contact avec le coronavirus. C'est le premier décès de ce type dans l'Hexagone.

Un peu plus tard ce vendredi, l'OMS a indiqué étudier un possible lien entre la maladie Covid-19 et la maladie de Kawasaki, ce syndrome inflammatoire touchant les enfants.

Nous avons interrogé Frédérique Jacobs ce vendredi. La cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Erasme était l'invitée du RTL INFO 19H. Que sait-on de ce lien avec la maladie de Kawasaki aujourd'hui? "De cet enfant plus particulièrement, on ne sait pas grand-chose. On sait qu'il avait 9 ans et qu'il est décédé probablement d'un arrêt cardiaque. Est-ce que c'est une myocardite, donc une atteinte du muscle du cœur, qui a entraîné cet arrêt cardiaque? Il n'avait apparemment pas d'autres symptômes faisant penser au covid. Et tout ce qu'on sait, c'est qu'il avait une sérologie positive", a d'abord répondu la spécialiste.

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Frédérique Jacobs a ensuite poursuivi son explication. "C'est tout l'intérêt de ces sérologies, qui permettent peut-être de relier certains symptômes à un contact avec le virus. Mais ce n'est pas parce que vous avez une sérologie positive qui montre que vous avez eu un contact, que nécessairement ce que vous faites est lié au covid", a-t-il indiqué.

C'est pas vraiment à Kawasaki, c'est entre le Kawasaki et le toxic shock syndrome

Il n'y a donc pas forcément de lien de cause à effet parce qu'une personne est positive au covid-19. "Pas nécessairement. Il faut vraiment accumuler de plus en plus de données sur ces patients. C'est ce qu'on fait par exemple en Belgique. Où la task force pédiatrique accumule le maximum de données sur ces cas, qui restent extrêmement rares, il faut bien le mentionner. Pour essayer de comprendre le mécanisme, si c'est vraiment lié ou pas. C'est pas vraiment à Kawasaki, c'est entre le Kawasaki et le toxic shock syndrome, c'est un syndrôme de réaction inflammatoire exagérée", a expliqué Frédérique Jacobs.

La responsable du service des maladies infectieuses de l'hôpital Erasme a indiqué qu'il y avait effectivement une relation temporelle avec le covid-19, "mais il faudrait vraiment comprendre le mécanisme en accumulant les cas de ces enfants".

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