Accueil People

Paul McCartney en colère contre "les grandes puissances du numérique": "La musique et la culture ne tombent pas du ciel"

L'ex-bassiste des Beatles Paul McCartney a écrit aux députés européens pour plaider, à la veille d'un vote important sur la réforme des droits d'auteur à l'ère du numérique, en faveur d'une rémunération correcte des créateurs et d'une mise à contribution des géants du numérique. "Nous voulons un internet juste et durable pour chacun", affirme Sir McCartney (76 ans) à propos de cette réforme qui contraindrait des plates-formes comme Youtube ou Facebook à rémunérer les artistes et autres ayants-droit pour la musique et les vidéos que les internautes partagent en ligne.


"La musique et la culture exigent un travail acharné de nombreuses personnes"

Si ces plates-formes ne disposent pas d'une licence, elles devront retirer ce matériel médiatique à l'aide de filtres. "La musique et la culture sont importantes, elles sont notre cœur et notre âme. Mais elles ne tombent pas du ciel: la musique et la culture exigent un travail acharné de nombreuses personnes", rappelle Paul McCartney aux eurodéputés.


"Campagne de désinformation au service des grandes puissances du numérique"

Il souligne l'importance des bénéfices engrangés par les plates-formes numériques grâce au travail des artistes, qui n'en perçoivent presque rien en retour, une situation à ses yeux qui menace clairement l'"écosystème européen" de la musique. "L'avenir de la musique en Europe est entre vos mains", lance-t-il aux élus de Strasbourg. Depuis plusieurs mois, des musiciens dont - en France - Jean-Jacques Goldman, Julien Doré, Abd al Malik, Françoise Hardy, etc., jusqu'aux éditeurs de journaux se mobilisent contre les géants du numérique pour défendre la réforme du droit d'auteur.

Ils dénoncent notamment une "campagne de désinformation au service des grandes puissances du numérique", qui "répand l'idée que ce texte met en péril l'exercice des libertés fondamentales sur Internet". La dernière législation sur le sujet remonte à 2001, avant la révolution numérique.

À lire aussi

Sélectionné pour vous