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GP d'Australie: ils sont attendus au tournant

Ricciardo doit se montrer à domicile

"Etre un pilote de F1 ne me suffit plus, je veux être champion du monde", a récemment déclaré Daniel Ricciardo.

A Melbourne, l'Australien sera très attendu et pas seulement par ses fans. A 28 ans, l'éternel boute-en-train, au talent certain, doit démontrer sa capacité à s'installer véritablement dans la peau d'un candidat sérieux au titre, lui dont l'avenir en fin de saison pourrait s'inscrire chez Ferrari ou Mercedes. Selon Ricciardo, actuellement les performances en F1, "c'est 70?% les capacités de la voiture et 30?% le talent du pilote". Le natif de Perth doit donc espérer que sa Red Bull soit à la hauteur de ses ambitions affichées.

McLaren, la fiabilité avant tout

La recherche de la fiabilité sera le maître mot pour McLaren à Melbourne. Fuites d'huile et problèmes hydrauliques notamment ont gâché les essais en Catalogne. Après son divorce acrimonieux avec Honda, l'équipe dirigée par Zak Brown, avant-dernière au classement constructeurs l'an dernier, espère enfin repartir de l'avant avec son nouveau motoriste Renault. Le dernier podium de l'écurie de Woking remonte à 2014, ici même en Australie. Vainqueur il y a maintenant douze ans à Albert Park, l'Espagnol Fernando Alonso est de bonne humeur du fait de son engagement parallèle en Championnat du monde d'endurance avec Toyota. Et le Belge Stoffel Vandoorne, désireux de montrer ce dont on le croit capable, a désormais l'expérience d'une saison entière derrière lui, ce qui lui a permis de "développer au mieux" sa voiture avec les ingénieurs. Le véritable potentiel de la MCL33, supposée posséder l'un des meilleurs châssis du plateau, reste à découvrir. Le retour à la livrée historique orange papaye, avec des touches de bleu, portera-t-il chance à McLaren ?

Haas s'y voit déjà

Après des essais globalement positifs à Barcelone, l'optimisme est de mise chez Haas. Peut-être trop ? L'écurie américaine estime avoir fait de gros progrès et surtout réellement réglé ses soucis de système de freinage qui ont émaillé les deux dernières saisons. Soulignant "une bonne compréhension du comportement des pneumatiques", l'Italien Günther Steiner se montre confiant. Mais il sait que ses équipes techniques manquent de moyens. Pour sa troisième année en F1, toujours propulsée par Ferrari, Haas va souffrir du handicap de ne pas introduire autant d'évolutions que la concurrence au fil des courses. Pour le Français Romain Grosjean, attendu en leader, et le Danois Kevin Magnussen, qui doit apprendre à réfréner ses ardeurs sur la piste, ce premier GP ressemble donc au moment idéal pour tenter de marquer de gros points, et pourquoi pas égaler le meilleur résultat de Haas, une 5e place à Bahreïn en 2016. "Avec une telle proximité entre plusieurs équipes, il est difficile d'évaluer ce qu’il en est vraiment", relativise toutefois Steiner.

Sirotkin au révélateur

Titularisé chez Williams au détriment de Robert Kubica, Sergey Sirotkin n'a pas fait forte impression lors des essais d'avant saison. "Il a été choisi après l'évaluation la plus complète que nous ayons jamais faite", a tenu à rappeler Claire Williams, la Team Principal adjointe. Le "rookie" russe vit une situation inconfortable. La priorité de Williams va au Canadien Lance Stroll, son richissime père étant de fait quasiment co-propriétaire. Sirotkin doit en partie sa place à des sponsors personnels, qui verseraient autour de 15 millions d'euros la saison. Mais la F1 espère encore un retour en forme de conte de fées de Kubica, huit ans après son très grave accident. "Quitte à être là, j'aimerais avoir ma chance en tant que titulaire", a d'ailleurs glissé le Polonais qui ne va pas se gêner pour mettre sous pression Sirotkin, 22 ans.

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