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Cette victoire en Europa League, c'est SURTOUT celle d'Antoine Griezmann

Après 2010 et 2012, l'Atlético Madrid a remporté mercredi une troisième Europa League en venant à bout sans trembler de Marseille (3-0), grâce notamment à un doublé d'Antoine Griezmann.

Un doublé en guise, peut-être, de cadeau d'adieu à l'Atletico : la finale de l'Europa league a constitué un triomphe pour Antoine Griezman, arme fatale de l'équipe madrilène aux dépens de l'Olympique de Marseille (3-0), mercredi au Parc OL.

L'international français (51 sélections, 19 buts) a profité d'une erreur de Frank Zambo Anguissa sur une relance dans l'axe de Steve Mandanda pour aller ouvrir la marque dès la 21e minute en fusillant le portier marseillais (21e) avant de porter le score à 2-0, de près encore, en début de seconde période (49e).

Pour le Français (27 ans), omniprésent sur le front de l'attaque et sorti à la 90e minute au profit de Fernando Torres, ancienne gloire du club, cette victoire représente un premier trophée majeur.

Il n'avait, jusqu'à présent, remporté que la Supercoupe d'Espagne en 2014 avec "l'Atleti" où il venait à peine d'arriver en provenance de la Real Sociedad.

En pleine forme, "Grizou" a confirmé son excellente seconde moitié de saison et c'est de bon augure pour les Bleus avant la Coupe du monde.

Face à l'OM, il a marqué ses quinzième et seizième buts sur ses dix-huit derniers matches, et ses cinquième et sixième buts en huit rencontres d'Europa League, soit un à chaque tour depuis les 8es de finale, alors que son automne avait été difficile.

Il atteint ainsi un total de 29 buts en 48 matches avant, peut-être, un ultime tour de piste, avec l'Atletico, contre Eibar en fin de semaine, pour la dernière journée de la Liga.

Car son départ pour le FC Barcelone pour un transfert supérieur à 100 millions d'euros est largement évoqué depuis plusieurs semaines, voire des mois.

Cette victoire est certainement aussi un beau sentiment de revanche pour Antoine Griezman qui avait beaucoup culpabilisé d'avoir manqué un penalty en finale (perdue) de la Ligue des Champions en 2016 contre le Real Madrid, même s'il avait réussi sa tentative dans la séance de tirs au but fatale aux Colchoneros (1-1, 5-3 t.a.b.).

Par ailleurs, le stade de l'Olympique lyonnais s'avère un beau terrain de jeu pour "El Principito", natif de Mâcon, à 60 kilomètres de Lyon.

C'est la seconde fois qu'il y évoluait. La première, c'était avec les Bleus contre l'Irlande en 8e de finale de l'Euro 2016 avec un doublé à la clé (2-1). Il devrait y revenir le 9 juin pour France-Etats-Unis.

Ses retours à Lyon ont d'ailleurs toujours été heureux sportivement avec, du coup, trois victoires sur trois matches.

Avec la Real Sociedad, contre l'OL en barrage de la Ligue des Champions, un but inscrit sur un ciseau spectaculaire avait contribué à donner la leçon aux Lyonnais au stade de Gerland en août 2013 (défaite 2-0).

Mais jamais Antoine Griezman n'a manifesté de sentiment de revanche envers le club rhodanien qui ne l'avait pas recruté même s'il l'avait bien identifié et repéré.

Mais si cette finale a été un rêve pour Antoine Griezman, elle a, à l'inverse, rapidement viré au cauchemar pour Dimitri Payet, le maître à jouer de l'OM, sorti, en larmes, dès la 31e minute.

Celui-ci n'était manifestement pas rétabli de la blessure derrière une cuisse qu'il s'était faite jeudi dernier à l'entraînement et qui l'avait contraint à déclarer forfait pour le déplacement à Guingamp en Ligue 1.

Il avait pourtant contribué à la première action dangereuse du match en servant adroitement Valère Germain dont le tir passait au-dessus (4e).

Après une seconde moitié de saison tonitruante, cette blessure vient au plus mauvais moment pour l'international dont l'élan est coupé alors que le sélectionneur Didier Deschamps doit dévoiler sa liste des 23 pour le Mondial, ce jeudi.

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