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Le plan de Cristiano Ronaldo pour échapper au fisc espagnol

L'attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo a proposé de verser 14 millions d'euros et de se déclarer coupable de plusieurs délits fiscaux afin de trouver un accord avec les autorités espagnoles, selon une information publiée vendredi par la presse espagnole et confirmée par l'AFP.

"Cristiano Ronaldo propose au Trésor public de payer 14 millions d'euros et de se déclarer coupable des quatre délits fiscaux dont il est accusé", a écrit vendredi le journal El Mundo.

Interrogée par l'AFP, une source proche du dossier a confirmé la teneur de cette information, en précisant que des négociations étaient en cours mais qu'aucun accord n'avait été conclu à ce stade.

D'après El Mundo, il s'agit d'une "proposition formelle" adressée au fisc dans le but de "clore le dossier" et d'éviter un éventuel procès. Alors qu'il rejetait jusqu'à présent toute culpabilité, le joueur serait désormais prêt à "assumer sa responsabilité pénale" à condition que ce paiement comprenne à la fois le montant de la fraude et l'amende correspondante.

Le parquet de Madrid, qui a initié l'affaire en déposant plainte le 13 juin 2017, soupçonne Ronaldo d'avoir utilisé un montage de sociétés basées à l'étranger - aux îles Vierges britanniques et en Irlande, où les taux d'imposition sont très bas - pour éviter de payer ses impôts en Espagne sur ses "droits à l'image".

Le parquet reproche à l'attaquant portugais d'avoir déclaré tardivement, en 2014, 11,5 millions d'euros de revenus d'origine espagnole pour la période 2011-2014 alors qu'ils s'élevaient en fait à 43 millions. S'y ajoutent 28,4 millions d'euros qu'il aurait cachés au fisc pour la période 2015-2020. Un total de 14,7 millions d'euros d'ardoise fiscale impayée.

Les avocats de "CR7" ont pour leur part allégué une simple différence d'interprétation sur la part de revenus taxables en Espagne.

Si Ronaldo était jugé et condamné, il risquerait "une amende d'au moins 28 millions d'euros" et une peine allant jusqu'à trois ans et demi de prison, selon le syndicat des experts du ministère des Finances, Gestha.

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