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"Apathiques", "Insipide", "Honteuse": la presse étrangère se montre critique après la victoire de la Belgique contre "l'une des pires sélections de ce Mondial 2018"

La Belgique a entamé par un succès la 13e Coupe du monde de football de son histoire, lundi au stade Fisht de Sotchi, en Russie. Les Diables Rouges ont battu le Panama 3-0 dans leur premier match du groupe G du Mondial 2018.

Petite revue de presse européenne après le succès de la Belgique contre le Panama (3-0) lundi lors de son entame dans cette Coupe du monde 2018 en Russie.

Pour Eurosport, la Belgique "lance parfaitement son Mondial" après sa victoire contre le Panama: "La Belgique a réussi son entrée dans le Mondial en battant le Panama (3-0), lundi à Sotchi. Il lui a quand même fallu une période avant de trouver la faille grâce à Mertens, puis Lukaku par deux fois".

Le son de cloche est presque le même pour le quotidien sportif français L'Equipe: "À défaut de se montrer convaincante, la Belgique aura au moins été réaliste", ce qui lui permet de réussir "son entrée en lice à la Coupe du monde (...) contre le Petit Poucet panaméen (3-0)".

Le magazine spécialisé So Foot pense pareil: "À défaut de beaucoup d'opposition, la Belgique est bien entrée dans sa compétition... et c'est déjà ça de gagné", peut-on lire sur son site internet. Mais le magazine se montre aussi un peu plus dur avec nos Diables Rouges: "La Belgique peut souper avec le plaisir paisible d'avoir collé une rouste à des corps cramés à partir de la 60e, mais peut, aussi, se poser quelques questions sur son animation offensive lorsque les espaces étaient réduits à peau de chagrin". Un Panama jugé comme "probablement l'équipe la plus faible de ce Mondial" par SF.

C'est ce qu'en dit également Marca: "Une des pires sélections de ce Mondial". Le journal sportif espagnol met en avant le bon match et le courage du gardien panaméen Jaime Penedo avant d'attaquer "le reste de l'équipe" qui est "plus que faible": "Nous sommes devant une sélection dont la plupart des joueurs ne savent pas contrôler un ballon, donner une passe à trois mètres ni la conduire sur plus de 10 (mètres)". Tout de même une petite pique pour les hommes de Roberto Martinez: "Footballistiquement, les Panaméens sont à des années-lumière de l'élite mais n'ont pas déçu. Tout le contraire de la Belgique durant une bonne partie de la rencontre".

El Pais est plus positif: "Même si ce match ne peut pas servir de référence, la Belgique a montré assez de puissance et d’énergie pour rester longtemps dans la compétition".

Les Anglais sévères

L'Agence France Presse (AFP) a trouvé les Belges "apathiques". "Sur les rives de la Mer Noire, des Belges apathiques ont peiné 45 minutes avant que Dries Mertens n'expédie un splendide tir lobé dans le petit filet opposé (47e)". "Il y aura toutefois beaucoup de choses à revoir pour le sélectionneur Roberto Martinez: gâchis dans la finition et manque criant d'énergie sous le chaud climat du sud de la Russie, peut-être plus favorable à leurs adversaires. Galvanisés par l'enthousiasme de leurs supporters et par la sympathie du public russe pour leur conte de fées, les Panaméens ont longtemps fait déjouer les Belges". "Au final, sans le coup de génie de Mertens, les Belges auraient pu peiner longuement. Martinez n'avait-il pas prévenu que le match ne serait pas décanté avant l'heure de jeu? En tout cas, voilà la Belgique déjà lancée avant d'affronter la Tunisie le 23 juin et c'est l'une des rares équipes favorites du Mondial à y être parvenue...".

En Angleterre, le Telegraph fait un rapprochement entre la Belgique et la sélection anglaise: les Diables sont plus forts séparément plutôt que dans un "système qui ne maximise par leurs forces et ne masque pas leurs faiblesses". "Lors des 45 premières minutes, il semblait juste de se demander si beaucoup de choses avaient changé depuis l'Euro 2016 quand la tactique de Marc Wilmots a été décriée".

Le Times décrit la première période des Belges comme "honteuse". "Leur football dans cette première période a été insipide et ce n'est pas comme si le Panama et sa passion avaient désactivé le jeu de l'équipe de Roberto Martinez. Le Panama est courageux, oui, mais très limité".

"Le Panama a résisté pendant un temps, s'est même battu, mais a fini par succomber (...) Malgré son enthousiasme, le Panama n'avait pas grand-chose à offrir et ne posera probablement aucun problème à Gareth Southgate (le sélectionneur britannique, ndlr)", note le Guardian en pensant à la sélection de son pays.

"La Belgique est devenue la première favorite de la Coupe du monde à dominer réellement dans un match, face aux échecs de l'Allemagne, du Brésil et de l'Argentine. Cette génération de talent a déjà prouvé qu'elle pouvait aller loin dans plusieurs tournois majeurs récents. Le Panama n'était pas le défi le plus difficile, mais les signes présents laissent penser que cette année pourrait être la leur", écrit le New York Times qui n'hésite pas à dire des Diables qu'ils sont un "poids lourd" de ce Mondial.

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