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Samedi, nous apprenions que le Premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant a abruptement annoncé sa démission, une semaine après des violences meurtrières déclenchées par une tentative du gouvernement d'augmenter les prix des carburants: + 38% pour l'essence, +47% pour le diesel et +51% pour le kérosène.
La chaîne publique néerlandophone VRT révèle mercredi que cette vague de contestation prend source après la défaite du Brésil face à la Belgique (1-2) en quarts de finale du Mondial 2018 de football le 6 juillet.
Haïti et le Brésil entretiennent des relations étroites
Il faut dire qu'à Haïti, "presque toute la population supportait avec ferveur le Brésil pendant la Coupe du monde. Depuis des années, le pays d'Amérique du Sud envoie des troupes de l'ONU à Haïti et les deux pays entretiennent des relations étroites", précise la VRT. Le gouvernement a ainsi tenté de faire passer cette mesure d'augmentation des prix des carburants durant la rencontre, pensant qu'elle passerait mieux en cas de victoire de la Seleçao emmenée par Neymar. C'était sans compter la bravoure des Diables Rouges...
Ni une, ni deux, les Haïtiens sont descendus dans la rue pour manifester. "Le gouvernement a décidé d'augmenter le prix des carburants. Maintenant que le Brésil a perdu, la Coupe du monde est terminée et la protestation peut commencer", dit notamment un Haïtien à la VRT.
Les émeutes se sont poursuivies durant une semaine jusqu'à la chute du gouvernement et la démission de son Premier ministre samedi.
