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C1: à Liverpool, match fou et défaite logique pour le PSG

Le PSG n'a perdu que dans les derniers instants contre Liverpool (3-2), et a quand même remonté deux buts à Anfield Road; mais la différence de qualité entre le finaliste de la dernière Ligue des champions et l'équipe de Neymar et Kylian Mbappé a été criante, mardi en Ligue des champions.

Quand le Français de 19 ans a égalisé sur la première vraie (très) bonne action de Neymar, à la 83e minute, le PSG a pu croire avoir réalisé une superbe opération.

Mené au score depuis la 30e minute et le but de Daniel Sturridge, vite aggravé par l'impitoyable James Milner sur penalty (36e, s.p.), il a malgré la réduction du score de Thomas Meunier (40e) souffert le martyr sur la pelouse d'une équipe de Liverpool qui a disputé le match à son rythme habituel - étourdissant.

Mais Roberto Firmino, incertain pour le match après sa blessure à l'oeil contre Tottenham samedi et entré en jeu seulement à la 72e minute, a douché le PSG et ses chauds supporters après deux minutes - sur 3 - de temps additionnel. De quoi faire de Liverpool le premier leader de ce groupe C, puisque Naples a fait match nul contre l'Etoile rouge de Belgrade (0-0).

En attendant la manche retour entre les deux favoris du groupe, le 28 novembre au Parc des Princes, le PSG aura a priori la partie plus facile le 3 octobre à domicile, contre les Serbes de Belgrade.

- Mercato parisien à l'économie -

Mais la défaite de mardi a souligné les carences de l'effectif parisien et du dernier mercato: Marquinhos, titularisé par défaut dans l'entrejeu, a souffert face aux puissants James Milner, Georginio Wijnaldum et Jordan Henderson. Défenseur central de formation, le Brésilien devait dépanner à ce poste en l'absence de Marco Verratti, suspendu, et surtout parce que le PSG a échoué à recruter un milieu défensif de métier cet été.

Scruté par le fair-play financier de l'UEFA depuis leur mercato de l'été 2017, le PSG qui comme les autres clubs engagés en Europe ne peut dépenser plus qu'il ne gagne par ses propres moyens, n'a par ailleurs pu recruter que Juan Bernat au poste de latéral gauche, et c'est celui-ci qui a provoqué le penalty des Reds en point d'orgue d'un match raté.

Quant à Neymar et Mbappé, ils ont inscrit le but de l'égalisation à deux mais ont sinon été plutôt transparents, bien loin du niveau attendu pour les deux joueurs les plus chers de l'histoire, respectivement 222 et 180 millions d'euros.

Ce n'est bien sûr qu'un premier match de poules, face au finaliste de la précédente édition, le puissant Liverpool aux 5 Ligues des champions (1977, 1978, 1981, 1984, 2005), au trio de feu Sadio Mané - Mohamed Salah - Roberto Firmino et au collectif parfaitement huilé par le tacticien Jurgen Klopp.

- "Challenger" plutôt que favori -

Mais ce premier résultat est bien négatif pour le PSG de Thomas Tuchel. Lundi, l'entraîneur allemand avait prudemment affirmé que le PSG était "un challenger en Champions League, pas encore un favori", et après des années à avoir clamé que l'objectif du PSG était de gagner la coupe aux grandes oreilles, son président Nasser Al-Khelaifi est désormais plus mesuré - il est question d'"aller le plus loin où l'on peut", comme il l'a dit à L'Equipe.

N'empêche que l'Europe du foot, comme l'a dit l'entraîneur des Reds Jürgen Klopp, voit cette formation "bâtie pour gagner la Ligue des champions" et que le PSG n'a pas eu besoin de Neymar ou Mbappé pour remporter quasiment tous les trophées disponibles en France.

Déjà en tête du championnat français - avec 5 points d'avance sur ses poursuivants, en 5 petites journées... -, le PSG et Tuchel vont encore jouer une bonne partie de leur saison en Ligue des champions, "la compétition la plus importante pour nous" dixit le capitaine Thiago Silva.

Mais il va falloir beaucoup de travail au PSG pour se hisser au niveau de ces Reds version "hard rock", durs dans les duels, hyper-rapides dans les transitions, saignants dans les deux surfaces. Et encore plus pour espérer franchir le plafond de verre qui l'empêche de franchir les quarts de finale depuis son passage sous pavillon qatari, au début des années 2010.

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