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Rybolovlev: "si jamais tout cela était avéré, je pense qu'il se retirera de lui-même" déclare Albert II

"Il faut laisser faire la justice jusqu'au bout. Si jamais tout cela était avéré, je pense qu'il se retirera de lui-même", a dit le Prince Albert II du propriétaire de l'AS Monaco Dmitri Rybolovlev, inculpé, dans un entretien à Mediapart publié vendredi.

"Pour l'instant, il faut respecter la présomption d'innocence, à moins que lui-même décide de mettre fin à sa présidence de l'AS Monaco. Mais pour l'instant on ne peut pas précipiter les choses", a expliqué le souverain de la Principauté au site d'investigation qui l'interrogeait dans le cadre des "Football Leaks".

C'est la première fois que le Prince Albert II, qui confirme avoir dans le passé partagé des vacances avec M. Rybolovlev, s'exprime dans le média français d'investigation qui avait révélé le scandale de corruption et trafic d'influence présumé visant le milliardaire.

L'an dernier, le souverain avait déjà promis dans Monaco Matin que toute la lumière serait faite en toute impartialité et indépendance de la justice, mais il n'avait pas dit un mot de ses relations avec M. Rybolovlev. Il lui avait confié les clés de l'AS Monaco en 2011 quand le club, qui lui est cher, était dans une situation désastreuse et évoluait en Ligue 2.

Début novembre, l'ancien ministre de l'Intérieur Paul Masseron et trois hauts dirigeants policiers, tous soupçonnés d'avoir été sous l'influence du patron de l'AS Monaco, ont été inculpés de trafic d'influence passif et de violation du secret de l'instruction présumés. Dmitri Rybolovlev a quitté Monaco le 10 novembre pour rallier son pays natal, la Russie.

"Il y a des soupçons d'une certaine influence", a observé Albert II mais "pour la partie institutionnelle, je laisse faire la justice. Il n'y a aucune intervention de près ni de loin non seulement de ma part mais de la part du gouvernement. Ce qui se passe, c'est la preuve de l'indépendance de la justice. On tirera les enseignements à la fin de l'instruction".

Toutefois, "s'il y a revente du club (duquel la Principauté est actionnaire à 33%, ndlr), nous avons notre mot à dire", indique encore le dirigeant qui précise plus loin que "le football n'est pas, pour l'instant, une grande priorité".

"Bien sûr cela peut se précipiter mais ce n'est pas la priorité des priorités. Il est évident que je garderai un oeil sur l'évolution de la situation et si le moment est favorable bien sûr que je serai très attentif aux repreneurs du club", observe-t-il encore.

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