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Scandale dans le football belge: l'arbitre Sébastien Delferière a repris son travail pour... l'Union belge

L'arbitre Sébastien Delferière, inculpé à la mi-octobre dans le cadre de la vaste enquête visant des suspicions de fraude, corruption et organisation criminelle dans le milieu du football belge, doit reprendre ce lundi une partie de son travail pour l'Union belge, selon son avocat Didier De Quevy. L'homme en noir, qui reste présumé innocent mais a été inculpé pour participation à une organisation criminelle, blanchiment d'argent et corruption privée, reste suspendu pour ce qui est des activités d'arbitrage, dans l'attente de la suite de l'instruction.

Sébastien Delferière, qui était considéré comme l'arbitre numéro 1 du pays avant qu'une vague de perquisitions et interpellations ne bouscule le monde du ballon rond le 10 octobre, est sous contrat avec l'Union Belge. Il n'y est en effet pas seulement arbitre mais aussi employé administratif. Le juge qui l'a inculpé, sans le placer en détention, a jugé qu'il ne pouvait pas, comme condition à son maintien en liberté, être en contact avec d'autres arbitres, entre autres. Actuellement, et à la suite de négociations avec l'UB, il a donc repris son travail d'employé mais à domicile.

Didier De Quevy, un de ses conseils dans l'affaire en cours, rappelle lundi que les accusations visant son client sont essentiellement basées sur ses relations amicales avec l'agent Dejan Veljkovic et "un carton rouge non donné à Sofiane Hanni", "six mois avant les matches au centre du scandale". C'était lors du clasico entre Anderlecht et le Standard, fin janvier 2018 à Sclessin. Sofiane Hanni, auteur d'un coup de coude sur le Rouche Collins Fai, n'avait pas été sanctionné d'un carton. La commission de review avait décidé de se pencher sur l'action, mais Sébastien Delferière avait, même après avoir revu les images, décidé qu'elles ne méritaient pas sanction.

Fin octobre, Het Laatste Nieuws et La Dernière Heure révélaient que des écoutes laisseraient penser qu'il pourrait avoir été question d'avantages octroyés par Veljkovic à son ami arbitre en échange de la non-sanction du joueur, dont le Serbe est l'agent. Selon Didier De Quevy, il ne s'agit cependant que de conditions financièrement intéressantes dont son client a bénéficié pour l'achat d'une voiture et d'une somme parvenue à l'école de football "de son père", et certainement pas de rétributions pour une quelconque faveur.

L'avocat de l'autre arbitre inculpé le mois dernier, Bart Vertenten, avait révélé dimanche que son client comptait contester sa mise à l'écart de l'arbitrage devant le tribunal du travail.

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