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Membre de l'Academy de Valentino Rossi et champion du monde Moto2 la saison dernière, Francesco Bagnaia va affronter son "idole absolue" la saison prochaine en MotoGP. Il explique dans une interview avec l'AFP comment travailler avec le multiple champion du monde lui a "appris la passion pour ce sport et ce monde".
Comment avez-vous intégré l'Academy et que vous a-t-elle apporté ?
R: "Je suis entré fin 2013, après une année assez difficile. Alessio Salucci (bras droit de Rossi, ndlr) m'a contacté, on a un peu parlé et j'ai rejoint l'Academy. Je ne suis plus sorti et j'espère rester le plus longtemps possible. L'Academy m'a appris à vivre ce monde, ce sport. Elle m'a appris combien il est important de ne rien laisser au hasard, de travailler sur chaque petit détail. Et puis il y a le fait d'être toujours tous ensemble avec +Vale+, de pouvoir profiter de son expérience pour s'améliorer. Clairement, ça a été mon meilleur atout ces dernières années. Il est évident aussi que c'est grâce à eux qu'en 2013 je ne suis pas resté à la maison. Avec les résultats que j'avais eus, c'était compliqué d'imaginer refaire une année en championnat du monde. Ils m'ont pris, ils m'ont regonflé, ils ont beaucoup cru en moi. Et ils m'ont fait redevenir fort, au point de gagner un championnat du monde la saison dernière."
Et Rossi, que vous a-t-il appris ?
R: "La passion pour ce sport et ce monde. On voit qu'il ne peut pas s'en passer, il vit pour ça, il a construit toute sa vie sur ça. Le simple fait de venir à l'entraînement et de voir qu'il est le premier arrivé et le dernier parti, ça te fait comprendre beaucoup de choses. C'est un vrai passionné. Il a déjà vécu toutes nos expériences, il est dans ce sport depuis 23 ans et moi j'ai 22 ans. Toutes les difficultés, il les a déjà vécues. Et grâce à lui on sait tout de suite comment les résoudre."
Vous allez l'affronter en MotoGP. Comment imaginez-vous ce moment ?
R: "J'ai grandi avec Valentino comme idole. Ma famille était fan et je le suis aussi, depuis aussi loin que je me souvienne. Il a toujours été l'idole absolue et penser que je serai cette saison en piste contre lui, j'ai encore du mal à me l'expliquer. Je ne sais pas comment je réagirai si je me retrouve à lutter contre lui. Mais je sais qu'une fois qu'on sera sortis de piste, on se serrera la main et on discutera de la course, de ce qu'on a fait de bien et de moins bien, exactement comme on le fait déjà."
