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Ski alpin: Clarey peut "lutter avec les meilleurs" à Wengen

Le Français Johan Clarey, détenteur du record de vitesse sur la piste du Lauberhorn (161,9 km/h en 2013), retrouve samedi la descente de Wengen, pourtant "pas la piste où il se sent le plus à l'aise".

Mais, devenu le descendeur le plus âgé à décrocher un podium après sa 2e place début descendre à Beaver Creek, le médaillé d'argent aux Mondiaux 2019 en Super-G, se verrait bien décrocher la première victoire de sa carrière à Wengen, où aucun Français ne s'est imposé depuis Henri Duvillard en 1970.

Question: Wengen est une piste dont vous détenez le record de vitesse. Comment vous y sentez-vous ?

Réponse: "S'il y a un endroit où il n'y a pas de rythme, c'est ici à Wengen. Il y a des grandes lignes droites, des parties très lentes, puis des virages très serrés, j'ai du mal à sentir le bon rythme. Je ne suis pas sûr que la piste ait beaucoup évolué en 90 ans, c'est ce qui en fait toute la beauté. On passe sous un pont en pierre, on ne voit ça nulle part ailleurs. C'est ce qui en fait toute la beauté, elle est à l'ancienne car elle dure 2 min 30 sec, or de plus en plus on va vers des descentes plus courtes. C'est bien pour la tradition mais je pense que la descente doit se réformer aussi dans le futur, pour être plus spectaculaire et attrayante. J'ai toutes les qualités pour bien réussir ici mais c'est une question de feeling, ce n'est pas là où je me sens le plus à l'aise. Le niveau sur mes skis est vraiment très bon mais j'ai du mal à mettre l'engagement qu'il faut. Si j'arrive à mettre l'egagement et l'implication mentale, c'est sûr que je peux aller jouer tout devant".

Q: Si vous gagnez, vous serez le descendeur le plus âgé à s'imposer en descente. C'est une source de motivation ?

R: "J'ai déjà été le descendeur le plus âgé à faire un podium (en décembre à Beaver Creek). Ce serait bien de gagner, mais honnêtement je n'y pense pas trop. Déjà j'aimerais bien gagner une course, je ne l'ai jamais fait en Coupe du monde, je ne passe pas loin depuis pas mal de temps, c'est quelque chose qui me tient à coeur. Devant, il y a des clients mais je pense que je peux lutter avec eux si j'arrive à mettre tout en place car j'ai les armes pour lutter avec les meilleurs".

Q: Henri Duvillard est le dernier Français à s'être imposé ici en descente, en 1970. N'est-ce pas le moment de mettre un terme à cette longue attente ?

R: Ce serait bien d'arrêter la série, oui. Mais ça va être compliqué. Honnêtement, si (Beat) Feuz fait une couse sans faute il va être difficile à battre. Mais pourquoi pas, tout peut se passer. Je peux faire une course parfaite, d'autres peuvent aussi le faire. Si je gagnais ici ce serait super, mais il faudra faire une course exceptionnelle".

Propos recueillis lors d'un point presse

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