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Pharma.be a fait le bilan de l'année 2023 dans ses "Pharma Figures" annuels, un aperçu de l'empreinte économique du secteur. L'organisation coupole quelque 130 entreprises pharmaceutiques actives en Belgique. Et les chiffres sont édifiants.
Emploi
En 2023, près de 45.000 personnes, étaient directement employées par des sociétés biopharmaceutiques en Belgique. Cela représente une augmentation de 18,6 % au cours des cinq dernières années, soit une hausse de plus de 1400 emplois en douze mois et de plus de 7.000 en cinq ans. Selon Pharma.be, le secteur accueille des travailleurs de tout niveau d'éducation.
Exportations
Les exportations de produits biopharmaceutiques ont représenté 78 milliards d'euros en 2023, soit une baisse de 21,3 milliards en un an, en raison du nombre plus faible de vaccins exportés. Cela reste une augmentation de 82,6 % des exportations par rapport à la période pré-Covid.
"L'industrie biopharmaceutique a prouvé sa force et sa flexibilité au cours de la dernière période Covid. À la lumière de l'effet post-Covid, le secteur réaffirme également sa position de bastion de l'économie belge", se targue Caroline Ven, directrice générale de pharma.be.
En 2023, la Belgique affichait un excédent commercial de 16,3 milliards d'euros, c'est la valeur des exportations moins la valeur des importations. Le secteur biopharmaceutique contribue à hauteur de 9,2 milliards d'euros à cette somme, c'est donc 56 % de l’excédent commercial de la Belgique. "Le secteur représente près de 15 % du total des exportations belges. Il a donc été multiplié par dix au cours des 25 dernières années !", précise Caroline Ven.
Investissements
Le secteur investit plus de 15 millions d'euros par jour dans la recherche et le développement, une augmentation de 58,4 % au cours des cinq dernières années.
Création de valeur dans la chaîne de production
L'organisation se réjouit également d'une valeur ajoutée qui a doublé en cinq ans, s'établissant l'an dernier à 13,4 milliards d'euros. L'industrie biopharmaceutique est dès lors le "premier secteur en termes de valeur ajoutée depuis 2019", indique-t-elle.
Face à ces chiffres, "il est essentiel que les prochains gouvernements accordent une attention structurelle à l'impact des mesures politiques sur la position concurrentielle et la force de l'industrie biopharmaceutique belge", commente Caroline Ven, directrice générale de Pharma.be à l'approche des élections. Elle plaide notamment pour un "cadre fiscal attrayant", un "soutien à la recherche et au développement", "la protection et la reconnaissance des droits de propriété intellectuelle ou encore un "accès rapide des patients aux nouveaux traitements innovants".
Il se trouve que les pénuries concernent principalement des médicaments qui ne sont plus sous brevets, pour lesquels les prix ont fortement baissé ces dernières années et qui sont majoritairement produits hors Europe. A l'inverse, l'industrie pharmaceutique belge produit et exporte principalement des médicaments nouveaux, brevetés aux prix plus élevés, ceux-ci n'étant quasiment jamais en pénurie. Ce n'est donc pas du tout étonnant.
Thierry Frayer