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La Banque nationale de Belgique (BNB) a annoncé mercredi soir avoir enregistré une perte de 3,37 milliards d'euros pour l'exercice 2023. L'institution avait déjà essuyé une perte de 580 millions d'euros en 2022.
Ce résultat négatif s'explique principalement par une forte baisse des revenus nets d'intérêts, qui ont chuté de 4,615 milliards d'euros sur un an.
Malgré cette perte, la BNB estime que ses réserves restent suffisantes pour couvrir les risques financiers. Le niveau minimal des réserves est estimé à environ 7,5 milliards d'euros, tandis que le niveau souhaité à moyen terme est de 13,6 milliards d'euros.
En dépit de ce résultat déficitaire, les actionnaires ordinaires de la BNB percevront tout de même un dividende de 1,5 euro par action. En revanche, l'État belge, en tant qu'actionnaire privilégié, ne pourra pas compter cette année sur les quelques centaines de millions d'euros de dividendes qui lui sont habituellement versés pour renflouer ses caisses.
Les perspectives à moyen terme laissent par ailleurs présager des pertes significatives pour la BNB dans les années à venir. Sur un horizon de cinq ans, les projections font état d'une perte cumulée de l'ordre de 6,1 milliards d'euros. Ces estimations sont cependant soumises à une grande part d'incertitude, ponctue la Banque nationale.
D'autres banques centrales de la zone euro affichent également des pertes se chiffrant en milliards d'euros, en raison de la politique monétaire mise en œuvre par la Banque centrale européenne (BCE). Durant la crise du coronavirus, les banques centrales ont procédé à des achats massifs de titres de dette à des taux d'intérêt historiquement bas. Or, la remontée récente des taux oblige désormais ces institutions à rémunérer davantage les dépôts des banques commerciales, pesant ainsi sur leurs marges.
