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L'enquête est toujours en cours après la découverte de trois corps dans un laboratoire clandestin de drogue à Lille, hier, en Province d'Anvers. Ces laboratoires ont tendance à se multiplier, surtout à proximité de la frontière néerlandaise. L'année dernière, 40 installations de ce type ont été démantelées en Belgique.
Les recherches se sont poursuivies toute la journée, pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé dans ce laboratoire illégal. Trois personnes ont été retrouvées mortes, hier. Un quatrième homme a pu être réanimé. Tous auraient été victimes des vapeurs toxiques dégagées par leur production de drogues. "J’ai une note indiquant qu’il pourrait s’agir d’une intoxication au monoxyde de carbone. Il est aussi question d’une bouilloire en ébullition qu’il a fallu laisser refroidir. On se dit qu’il y a une station-service juste à côté. Ça aurait pu être beaucoup plus grave et faire des victimes innocentes. Ça fait réfléchir", indique Marleen Peeters, Bourgmestre de Lille (NVA)
L’identité des victimes reste inconnue. Les enquêteurs veulent aussi comprendre quelles substances étaient produites par ce groupe. Ces dernières années, les découvertes de laboratoires de drogues se multiplient à la frontière avec les Pays-Bas. En 2023, 40 installations de ce type ont ainsi pu être démantelées.
"La découverte d'un laboratoire clandestin à Lille en Campine, n'est pas une surprise. Toute la région frontalière, avec les Pays-Bas, les provinces d'Anvers et du Limbourg sont connues pour ces laboratoires de drogue. Ces laboratoires sont souvent situés dans des fermes abandonnées ou des maisons isolées, qui ne sont pas au bord de la route. Elles ne sont découvertes qu'après un incendie, une dénonciation à la police, ou encore, de décès, comme c'était le cas hier", indique Faroek Ozgunes, journaliste VTM et expert du banditisme.
Des installations extrêmement lucratives. Le procureur du Limbourg estime qu’un laboratoire de crystal-meth produit une valeur marchande de 20 millions d’euros par semaine.
Pour lutter contre ce phénomène, la police compte aussi sur les témoignages de la population. L’année passée, 1 tiers des signalements ont permis la découverte de laboratoires illégaux.
