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Hausse des transferts de demandeurs d'asile vers d'autres États membres de l'UE

L'année dernière, la Belgique a transféré 1.241 demandeurs d'asile vers un autre État membre de l'Union européenne où une procédure avait déjà été entamée, rapporte lundi la secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V). Le gouvernement veut créer des centres spécifiques pour accélérer ces transferts.

Selon le principe du règlement Dublin, un seul Etat européen est responsable du dossier d'un demandeur d'asile. En principe, cet Etat doit reprendre en charge les demandeurs d'asile qui se trouvent dans d'autres pays de l'UE mais ce n'est pas toujours le cas dans la pratique.

Le nombre de transferts depuis la Belgique a néanmoins confirmé une tendance à la hausse depuis la fin de la pandémie de coronavirus: de 831 en 2022 à 1.241 transferts en 2023, le nombre le plus élevé depuis le pic de 2016 (1.479 transferts). La plupart des transferts s'effectuent vers l'Autriche, l'Allemagne et la France.

La Belgique dispose depuis août 2022 d'un centre à Zaventem, créé pour améliorer les retours dans le cadre du règlement de Dublin. La procédure s'y effectue en moyenne en 32 jours, 28% plus rapidement qu'ailleurs.

Selon Nicole de Moor, le Conseil des ministres a convenu vendredi de créer des centres Dublin plus spécifiques pour augmenter l'efficacité des transferts. En 2022, 2.168 personnes étaient éligibles à une telle procédure accélérée, contre 4.842 en 2023.

"Il n'est pas viable que des demandeurs d'asile ayant une procédure en cours dans d'autres pays européens entament une autre procédure en Belgique", explique la secrétaire d'Etat dans un communiqué. "Cela exerce une pression énorme sur notre réseau d'accueil. Chaque mois, c'est à peu près la taille d'un petit centre d'asile."

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